La tranchée blanche
La tranchée blanche
Ici, l'hiver empiète sur une partie de l'automne et se termine aux portes de l'été. Pendant des mois, sans se presser, les courants qui traversent les Alpes déposent des mètres et des mètres de neige qui montent à l'assaut des hauts murs de l'Hospice du Grand-Saint-Bernard. Au cours des siècles, les chanoines ont appris à compter d'abord sur eux-mêmes. A la mi-juin, quand sonne l'heure de frayer un passage aux premières vagues de pèlerins des lieux saints d'hier et des plages d'aujourd'hui, ils ressortent de vieilles techniques pour ouvrir le col et relier entre eux les bâtiments de service. Avant l'entrée en action des modernes fraiseuses, ils creusent les passages à la scie et à la pelle. Et on les voit, en groupe, dans leurs longues robes noires, manœuvrer une luge chargée d'un lourd bloc de neige compacte. Conformément à la légende, le chien, nez en l'air, échappe à l'attelage routinier. Maintenant, allez savoir si la répartition des rôles est liée à une hiérarchie qui s'exprime aussi par le modeste béret rond, l'aristocratique chapeau à larges bords ou encore l'ecclésiastique couvre-chef du directeur de la manoeuvre.
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.