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Felix MENDELSSOHN, «Les Hébrides», OSR, Ernest ANSERMET, 1958 / 1964

12 octobre 1958
RTS resp. Decca
René Gagnaux

Pour le titre de cette oeuvre - composée pendant l'été 1829, sa troisième ouverture de concert, toutefois la première publiée - Felix Mendelssohn hésita longtemps, voulant d'abord la nommer «Ouverture de l'île solitaire». Pour la première édition, il opta toutefois pour «L'Île de Fingal»- en référence à la légende gaélique d'Ossian: la partition d'orchestre fut achevée en décembre 1830.

À propos des Hébrides, scène esquissée par Felix Mendelssohn dans une lettre à sa soeur Fanny du 1er août 1829 (l'original se trouve à la «Music Division of the New York Public Library for the Performing Arts»)

L' oeuvre évoque le paysage romantique qui séduisit le jeune compositeur au cours d'un voyage dans l'archipel des Hébrides, au large des côtes écossaises et plus précisément de l' île de Staffa: "[...] le thème du morceau dont il avait écrit les vingt-et-une premières mesures sur place. Le thème si fluide de l'introduction évoque avec une originalité extraordinaire les embruns et les reflets des parois de la grotte. [...]".

L' année suivante, à Rome, il joua au piano la première version de l'ouverture devant Berlioz, qui s'enthousiasma pour cette pièce. À Paris, en janvier 1832, Mendelssohn en rédigea une seconde version, qui reçut son titre définitif «Les Hébrides» - le sous-titre «La Grotte de Fingal» fut ajouté plus tard par Berlioz. Le 14 mai suivant, Felix Mendelssohn en dirigea la première audition à la tête de l'Orchestre philharmonique de Londres.

"[...] les effets d' échos, le dialogue entre les bassons et les cordes au début, la dramatisation des timbales, la clarté du thème, chaque élément concourt à ce que cette page ciselée comme de la dentelle procure, presque deux siècles après sa composition, toujours autant de plaisir. Il ne s'agit toutefois pas d'une page purement descriptive, mais d'une vision impressionniste conçue comme un allegro de sonate. [...] cité de «Felix Mendelssohn, la lumière de son temps» Brigitte François-Sappey (ed. Fayard, 2008).

À l' occasion du dixième anniversaire des Jeunesses musicales de Suisse, le 12 octobre 1958, Ernest ANSERMET présenta cette ouverture, une courte introduction heureusement sauvegardée dans les archives de la Radio Suisse Romande!

Elle est ici suivie de l'enregistrement qu'il a fait plus tard pour le disque: sessions des 18, 21, 22 et 23 novembre 1964, Victoria-Hall de Genève, 4 oeuvres de Mendelssohn - Symphonie No 4, Ouvertures «Die Hebriden», Op. 26, «Die Schöne Melusine», Op. 32, et «Ruy Blas», Op. 95. Le tout paraît pour la première fois en octobre 1965 sur Decca LXT 6166 (mono) et SXL 6166 (stéréo), resp. en juin 1966 sur (Decca) London CM 9436 et CS 6436. Il faudra ensuite attendre une bonne trentaine d'années pour leur première parution sur CD, en 1997 sur Belart 461 345 et Belart 461 391 («Belart» est un label d'«Universal Music Classics & Jazz», à ne pas confondre avec «Decca Eloquence Australie», qui a un système de numérotation quasiment identique, mais sans aucune relation entre les deux)

L' enregistrement que vous écoutez...

a) Ernest Ansermet présente l'oeuvre, 12 octobre 1958, à l'occasion du dixième anniversaire des Jeunesses musicales de Suisse

05:28 (-> 05:28)

b) Felix Mendelssohn, «Les Hébrides», ou «La Grotte de Fingal», ouverture de concert en si mineur, op. 26, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, novembre 1964, Victoria-Hall, Genève

09:39 (-> 15:07)

Provenance: radiodiffusion, archives de la Radio Suisse Romande resp. Radio Télévision Suisse

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René Gagnaux
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10 mars 2018
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