Le gardien du bisse
Le gardien du bisse
Ce petit reportage de 1962 sur les hommes du bisse a éveillé les souvenirs d'un Valaisan:
«Ces images du métier de gardien de bisses me rappellent mon enfance en Valais quand nous devions arroser les prés et les vignes. Pour échapper à la sécheresse de l'été et au manque d'eau d'arrosage, mes parents devaient s'inscrire au consortage ou à la commune pour obtenir un droit d'eau durant quelques heures et ceci toutes les deux à trois semaines. En cas d'extrême sécheresse, nous pouvions arroser plus souvent mais moins longtemps. Cette eau nous parvenait par des bisses qui l'amenaient depuis un torrent situé à plusieurs kilomètres.
A l'angoisse de manquer son tour d'irrigation, il y avait celle de ne pas recevoir l'eau. Soit que quelqu'un ne l'avait pas «rendue», soit qu'un autre nous l'avait «volée», malgré le risque d'une forte amende. Souvent la nuit, j'accompagnais ma mère car, disait-elle, on ne ferait pas de mal à une mère et son enfant. Parfois quand l'arrosage de la vigne semblait fonctionner au mieux, l'eau n'arrivait plus. Il nous fallait donc repartir le long du bisse pour savoir pourquoi et si nécessaire «rétablir» notre droit d'eau.
Pour certains prés, l'arrosage présentait moins de difficultés justement par une gestion plus stricte et un gardiennage tel que celui de ce petit film, d'où mon admiration pour ces hommes du bisse.»
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.