Le Pont Pichard
Le Pont Pichard
Construit entre 1839 et 1844, le Grand-Pont, avec le Tunnel de la Barre, est l'un des deux éléments clés de la nouvelle ceinture urbaine imaginée par l'ingénieur cantonal Adrien Pichard, destinée à moderniser Lausanne. Ce pont monumental, qui domine la Vallée du Flon, est à l'origine long de 180 mètres, avec une hauteur impressionnante de 25 mètres à son point le plus élevé. Il comportait deux étages d'arches : 5 arches au niveau supérieur et 19 au niveau inférieur, assurant ainsi une structure solide et imposante.
En 1874, le comblement progressif de la Vallée du Flon entraîne la disparition de la rangée inférieure d'arches, modifiant profondément l'apparence du pont et son intégration dans le paysage urbain. Cette transformation marque également un tournant pour la ville de Lausanne, alors en plein essor économique et démographique.
Le Grand-Pont, devenu l'une des infrastructures symboliques de Lausanne, incarne les débuts de la révolution industrielle dans la région. Ce projet faisait partie d’un vaste plan d’urbanisme visant à relier les différentes parties de la ville et à faciliter le développement de nouvelles zones commerciales et industrielles autour de la vallée.
Aujourd’hui, bien que son architecture ait évolué, le Grand-Pont demeure un emblème incontournable du patrimoine lausannois. Il continue de jouer un rôle crucial dans la mobilité urbaine, traversé quotidiennement par des milliers de véhicules et de piétons. Sa silhouette élancée domine toujours la ville, témoignant à la fois de son histoire et de son adaptation aux exigences de la vie moderne. Sa rénovation, entreprise à plusieurs reprises, vise à préserver cet héritage tout en répondant aux besoins d’une ville en constante mutation.
Quelques rimes en l'honneur du nouveau pont du poète vaudois Jean-Jacques Porchat
D'arceaux puissants voyez ce double étage
Unir deux Saints trop longtemps séparés,
J'entends leurs voix divines
Chanter aux deux collines.
Pour assurer le bonheur humain,
Entre eux il faut aplanir les chemins.
De St-Laurent, l'amant voyant sa belle
À Montbenon passer comme un zéphir,
Il accourait, mais le coteau rebelle
Gênait sa marche et trompait son désir.
O ! peine superflue !
La belle est disparue.
Pour assurer le bonheur humain,
Entre eux il faut aplanir les chemins.
Vins de Lavaux, sa richesse et sa gloire,
Vous voiturer demandait trop d'efforts,
Plus d'un voisin renonçait à vous boire,
La route est libre, allez quittez ces bords,
De nos amis et frères,
Allez remplir les verres,
Pour assurer le bonheur humain,
Entre eux, il faut aplanir les chemins
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