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Les Fatio, une grande famille genevoise

14 septembre 2021
David Glaser/DHS
notreHistoire.ch

Rencontre avec Andrea Taylor Brochet (à gauche sur la photo) et Anne Cendre (à droite), deux membres de la famille Fatio de Genève. Une autre branche de la famille est présente dans le canton de Bâle. Aujourd'hui, Andrea qui a trois passeports (suisse, français et américain) vit aux Etats-Unis et souhaite raconter qui était Maurice Fatio, un architecte suisso-américain très respecté en Floride, surtout à Palm Beach où certaines des maisons qu'il a construites valent plusieurs dizaines de millions de dollars. Maurice était genevois, descendant d'une grande famille du canton. Alors Andrea est venue à ma rencontre à la RTS à Genève, accompagnée d'Anne, elle aussi une Fatio, par sa mère. La grand-mère d'Anne était une cousine germaine de l'arrière grand-père d'Andrea (le père de Maurice). Un peu plus loin en arrière dans le temps, un des Fatio s'est illustré pour avoir quelque peu défié l'autorité. Il en a payé le prix fort : il en est mort. Ce rebelle s'appelle Pierre Fatio. Lisez ce que Jacques Barrelet a écrit de lui dans le dictionnaire historique de la Suisse: "Pierre Fatio est né le 7 novembre 1662 à Genève. Il est mort le 6 septembre 1707 dans cette même ville. Il est le fils de François Fatio et d'Elisabeth Chouet, fille de Léonard, trésorier général et conseiller. Immatriculé à l'université de Bâle en 1679, puis en 1685 (doctorat en droit en 1686), Fatio étudia aussi à Genève, à Valence, à Montpellier et à Leyde. De retour à Genève, il se fit une réputation comme avocat et suivit le parcours classique des jeunes patriciens désireux d'accéder aux hautes charges de la République. Elu au Conseil des Deux-Cents en 1688, il occupera encore plusieurs postes dans l'administration: châtelain de Saint-Victor et Chapitre en 1691, auditeur en 1696, châtelain de Peney en 1700. Son esprit indépendant et non conformiste dérangeait cependant l'aristocratie gouvernante. Cette méfiance se manifesta en 1705, lorsque sa candidature au Petit Conseil fut écartée au profit de son frère, Jacques-François, qui n'avait pourtant pas son expérience de la chose publique. Fatio se fit alors le porte-parole et le défenseur de la bourgeoisie en lutte contre le patriciat qui le considéra dorénavant comme un transfuge. Lors des troubles de 1707, il proposa plusieurs réformes, notamment celle de la réunion annuelle d'un Conseil général délibérant. Il fut cependant lâché par la frange influente de son parti qui jugeait ses positions trop extrémistes. Prétextant sa participation à un projet de complot visant à renverser le gouvernement, le Petit Conseil condamna Fatio à mort. Il fut fusillé dans la cour de la prison de l'Evêché."

Interview réalisée par David Glaser

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