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Oeuvre du pain pour les prisonniers de guerre

Oeuvre du pain pour les prisonniers de guerre

juin, 1915
Impr. Hélios, Plainpalais Genève
Yannik Plomb

Dès le début de leur captivité, les prisonniers français se plaignent de recevoir une nourriture insuffisante et d’avoir faim. Constituée pour l’essentiel de soupe et de pain allemand KK, la nourriture distribuée dans les camps est la cause de nombreuses maladies. Dans les faits, elle affaiblit plus qu’elle ne préserve les prisonniers.

À cette époque, le pain est l’aliment de base à l’alimentation. Les armées doivent donc en prévoir une grande quantité pour leurs troupes qui sont prioritaires, alors même que les ressources en farine commencent à diminuer en raison du manque de main-d’œuvre ouvrière pour ensemencer puis moissonner les champs.

À cette pénurie s’ajoutent les répercussions du blocus économique imposé à l’Allemagne par les pays de l’Entente depuis novembre 1914 : l’administration militaire, responsable du ravitaillement des camps, a ainsi toutes les difficultés à nourrir ses hommes et ses prisonniers ses troupes. Mais ces derniers ne sont pas les seuls à souffrir de la situation, car la population est elle aussi touchée.

Les soins apportés par la Croix-Rouge ne suffisent plus et plusieurs œuvres voient le jour pour venir en aide aux prisonniers et soulager une population de plus en plus éprouvée. L’œuvre du "Pain des prisonniers", fondée par Mme Serre-Géraudel (qui dirige à Genève Pro Patria, société de ravitaillement des prisonniers français), rappelle le rôle capital du pain durant la guerre.

Il est alors douloureux d’apprendre que, comme le courrier, la nourriture est un moyen de pression ou de vengeance de la part des autorités : l’examen des colis expédiés aux soldats donne lieu à d’énormes gâchis, alors que seuls les colis reçus devaient permettre aux prisonniers de tenir.

L’action de ces comités d'assistance et œuvres de bienfaisance auprès des prisonniers de guerre et des populations civiles permettra toutefois de sauver un nombre incalculable de vies au cours du conflit.

notrehistoire.imgix.net/photos...

Madame G Medwed Genève

Le gouvernement français vient de conférer l’ordre de « la Reconnaissance française, avec ruban, à Mme Serre-Géraudel, femme du sympathique régisseur du Kürsaal, qui « a déployé pendant toute la durée de la guerre une très grande activité en faveur des prisonniers de guerre a été la fondatrice et la directrice de l’œuvre Pro Patria et du Pain des prisonniers de guerre français, a expédié plus de 500.000 colis à nos compatriotes et fait ainsi preuve du plus grand dévouement. »

La Suisse, Numéro 213, 31 juillet 1920

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Yannik Plomb
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10 février 2025
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