Moisson à l'ancienne
Voici les photos suivies de l'article que j'avais écrit dans l'Omnibus pour cette fête de la machine agricole.
La reine au coeur de bois.
Vendredi déjà, le village retentissait des tracteurs arrivant des quatre coins du vallon. Les bruits des différents moteurs bien connus des amateurs traversaient déjà les rues pour converger vers la ferme des Candaux où se tenait la manifestation. Il fallait être là pour voir arriver la batteuse en bois datée des années cinquante, aux roues métalliques. Reine incontestée de la journée, une démonstration en était faite à 10h30 et 16h30. Il fallait voir ce monstre avaler les fourchées d’épis de blé puis recracher d’un côté la paille et de l’autre les grains, mais aussi écouter le joyeux tintamarre intérieur de la machine. De par son âge vénérable, elle s’est d’ailleurs permise un bourrage conséquent, exigeant l’acharnement de trois ou quatre hommes pour aller décoincer ce qu’il fallait au coeur de la machine.
Une fine équipe.
Mais à part ça, il faut citer la belle complicité des dix membres des « Vieux Péteux du Nozon » qui ont organisé la manifestation, soutenus par une équipe de bénévoles pour accueillir la foule des grands jours. Elle pouvait entre autre faire le tour de la ferme avec ses cinquante tracteurs alignés au cordeau, mais aussi la bonne vingtaine de machines agricoles accouplées aux véhicules. Quelques machines fonctionnaient aussi et pétaradaient de belle sorte pour travailler le grain. Au passage, il faut relever l’activité et la présence de Claude-Olivier Guignard qui, à lui seul, mettait à l’honneur la batteuse citée ci-dessus et onze tracteurs dont le plus vieux de la manifestation certainement, un Renault de 1949. Tout un chacun pouvait monter sur les machines, ce dont les enfants ne se sont pas gênés. Epuisé(e)s ou pas par la visite du propriétaire, le moment venait de prendre une bière sous le hangar principal où on pouvait aussi satisfaire sa faim ou sa gourmandise.
Musique d’avenir.
La musique mettait un point d’orgue à la journée et proposait une soirée qui eut le bon goût de ne pas se montrer trop fraîche. Le lendemain, deux grandes tablées prolongeaient cette fête qui devrait certainement s’inscrire dans la tradition tant était vibrante la passion de tous les participants de cette journée, organisateurs ou visiteurs. Quelques tracteurs se sont d’ailleurs attardés quelques jours encore autour de la ferme, pas pressés de quitter les lieux où tant de regards les ont mis en valeur.
Expo sur les photos de classe
Au Musée de Carouge se tient actuellement une exposition sur la photo de classe. Nous sommes allés à la rencontre de Benoît Boretti, directeur du Musée de Carouge et de Marie-Françoise Guillermin, éminente contributrice de la plateforme, dont les souvenirs sont maintenant visibles au musée.