Jean Vuarnet, champion olympique en Anniviers
Jean Vuarnet, champion olympique en Anniviers
Quand le champion olympique Jean Vuarnet dévalait les pistes de Sorebois
Voyage d'étude
Fondée par des pionniers courageux du tourisme alpin, la société des remontées mécaniques Zinal-Sorebois (TZS) a vu le jour en 1966. Chaque année, le conseil d’administration organisait un « voyage d’étude » sous le slogan : « voir, s’informer, apprendre ». C’est ainsi que des séjours instructifs se déroulaient dans les stations alpines d’Autriche, d’Italie, d’Allemagne, de France et même des USA (Aspen). « On notait tout : le prix des abonnements, des transports, des parkings, des repas, des boissons, etc », relatait René Genoud, président du conseil d’administration d’alors.
ZINAL-AVORIAZ, une amitié transfrontalière
En février 1983, le CA visitait Avoriaz, la station française initiée par Jean Vuarnet, membre de l’équipe de France de ski alpin. Le champion olympique de descente des JO d’hiver de Squaw Valley de 1960 recevait les Valaisans à bras ouverts. Il leur a présenté sa station, l’une des pièces maîtresses des Portes du Soleil avec ses 175 remontées mécaniques et ses 650 km de pistes.
Une année plus tard, le samedi 25 février 1984 - et par réciprocité - Zinal accueillait la délégation française, emmenée par Jean et Edith Vuarnet sous le thème des « Flocons de l’amitié ». Le président René Genoud et le directeur André Genoud avaient mis sur pied un week-end plein de surprises. Au programme, des échanges d’expériences certes, mais surtout la découverte du domaine skiable de Sorebois, une visite des caves de la Maison bourgeoisiale d’Ayer (photo d'illustration) accompagnée par le président de la commune Luc Epiney, suivie d’un grand banquet au Club méditerranée. Jean Vuarnet a dit alors tout le plaisir de pouvoir participer à ce jumelage de l’amitié et de rappeler: "Avoriaz n’est qu’à trois heures de route de Zinal".
Plus tard, le drame.
La famille Vuarnet a été décimée par la secte de l’Ordre du Temple solaire (OTS) de son initiateur Luc Jouret. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1995, seize adeptes de la secte mouraient dans une carrière du Vercors (Drome et Isère). Jean Vuarnet perdait sa femme Edith et son fils Patrick. Précédemment, l’OTS avait causé la mort de 25 personnes à Cheiry (FR), 23 à Salvan (VS) et 3 à Morin Heights au Québec. La secte ésotérique exhortait ses membres à se déporter vers la planète Sirus.
Le champion olympique a été profondément affecté par ce drame. Jean Vuarnet est décédé le 21 février 2017 à Sallanches. Il avait 85 ans.
Légendes des photos :
- 1 (illustration). Jean Vuarnet – au centre de la photo - s’entretient avec Germain Melly, membre du conseil d’administration de la TZS et ancien président de la commune d’Ayer. Au second plan, Edith Vuarnet écoute les explications de Denis Melly, président de la Bourgeoisie d’Ayer en 1984. C’est l’ultime photo d’Edith Vuarnet en Anniviers.
Photo Arbellay
- Jean Vuarnet et Germain Melly, ancien président de la commune d’Ayer.
Photo Arbellay
- Jean Vuarnet et Germain Melly, ancien président de la commune d’Ayer.
- A la cave bourgeoisiale d’Ayer, les organisateurs de la réception, de gauche à droite : Ernest Epiney, Rémy Viaccoz et Martial Viaccoz.
Photo Arbellay
- A la cave bourgeoisiale d’Ayer, les organisateurs de la réception, de gauche à droite : Ernest Epiney, Rémy Viaccoz et Martial Viaccoz.
- La presse locale a rapporté l’événement comme ici dans le Nouvelliste du 28 février 1984.
Photo Arbellay
- La presse locale a rapporté l’événement comme ici dans le Nouvelliste du 28 février 1984.
- Le Journal de Sierre publie une photo d’ensemble. Edith Vuarnet est la seule femme du groupe.
Photo Stéphane Favre-JDS
- Le Journal de Sierre publie une photo d’ensemble. Edith Vuarnet est la seule femme du groupe.
Bibliographie :
- Zinal 1966-1991, 25 ans de renouveau, Imprimerie centrale 1991 - Sierre.
- Zinal, défi à la montagne – Claire Vianin et Bernard Crettaz – Imprimerie Schoechli 1989.
- Journal de Sierre du 28 février 1984. Nouvelliste du 28 février 1984. Le Point (France) du 3 janvier 2017.
La donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis
Suite à la donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis (1888-1980) à la Fondation Plateforme 10 à Lausanne. notreHistoire.ch est allé à la rencontre de Philippe Chappuis, descendant du photographe, et a évoqué avec lui les étapes qui l'ont mené à déposer la collection familiale dans une institution publique.