Oncle Pierre Eugène Chappuis de Bâle

Oncle Pierre Eugène Chappuis de Bâle

auteur inconnu
Science Museum, Londres

Le grand-père de Pierre Auguste Chappuis, le pasteur Jean-Louis Chappuis eut 3 enfants avec sa femme Henriette, née Roux: Pierre Eugène (1855-1916), le cadet Eugène-Samuel (1856-1943) père de Pierre Auguste et Alice, l'aînée née en 1854, morte en couche en 1880 après son mariage avec le Dr Rodolphe Oeri. Pierre Auguste a eu le temps de voir cet oncle qui est décédé en 1916, alors il avait 28 ans. Pierre Eugène est un personnage étonnant dont voici quelques données biographiques données par son collègue physicien Charles-Edouard Guillaume : il est né le 9 octobre 1855, à Bremblens, où il passa ses premières années. Son père, qui avait exercé pendant longtemps la vocation pastorale, avait résolu de cultiver lui-même son bien de famille, trouvant une grande satisfaction dans le partage de son temps entre les travaux de la campagne, les lectures choisies et l'éducation de ses trois enfants. C'est dans ce milieu d'une belle santé morale que grandit Pierre Eugène; c'est là aussi que naquirent les goûts élevés qu'il conserva jusqu'à son dernier jour, la lecture, le travail manuel, la contemplation de la nature, la recherche de la perfection. Du collège de Morges, que dirigeait le remarquable naturaliste Charles Dufour, et où il fit ses premières études, Pierre Eugène passa à l'Université de Bâle, puis à celle de Leipzig, où il soutint sa thèse; et,en 1881, il entra au Bureau international des Poids et Mesures à Sèvres près de Paris (créé en 1875) comme assistant volontaire du Suisse J. Pernet. Le Comité international le chargea, en 1884, de conduire des recherches sur le bon choix d'un gaz thermométrique, l'hydrogène, en établissant des tables de référence avec le thermomètre à mercure. Pierre Eugène consacra plusieurs années d'études à la connaissance des propriétés du gaz réussissant, grâce à des dispositifs qu'il imagina, à déterminer avec précision les changements des caractéristiques selon la température. C'est ainsi qu'est né le thermomètre à hydrogène de Chappuis adopté le 15 octobre 1887 par le Comité International des Poids et Mesures. Puis il participa à la mise au point d'autres types de thermomètre et en particulier dans le domaine des hautes températures (pyrométrie) .C'est à la suite de cette première incursion dans le domaine pyrométrique que Chappuis eut l'idée d'utiliser un réservoir en silice. Avec une habileté et une patience merveilleuses, il aggloméra, au chalumeau, des fragments de quartz, et construisit une ampoule d'un tiers de litre, prolongée par un tube capillaire. Il fut ainsi un précurseur de l'industrie, importante aujourd'hui, des objets quartz fondus, leur confèrant des propriétés physiques supérieures à celles d'autres verres. Il parvint, par ses recherches, à améliorer la précision des thermomètres à mercure par l'étude de la dilatabilité de l'eau. En 1902, Pierre Eugène quitta le Bureau international après près de deux décennies, pendant lesquelles il s'était consacré à une tâche exigeante aboutissant à d'importantes contributions à la thermodynamique et à la pratique les échelles de température. Pierre Eugène alla se fixer à Bâle, où l'attirait son souhait de se vouer à sa famille et aux relations nées de son mariage avec Esther Sarasin. Une large aisance lui avait permis d'édifier et d'outiller un laboratoire, réplique de celui qu'il avait connu à Paris. Ainsi, sa vie de chercheur se prolongeait, dans la ligne que le Bureau international lui avait imprimée, et dont il voulait maintenir l'unité. Charles-Edouard Guillaume (1861-1938), physicien suisse, prix Nobel de Physique en 1920, a décrit dans ce texte sur son estimé collègue de travail à Sèvres, le parcours de Pierre Eugène Chappuis, dont je me suis inspiré.

Pierre Eugène et Esther ont eu 7 enfants vivants. Celui qui a maintenu le lien le plus tangible avec ceux de Rivaz et de Bremblens est François Chappuis (1893-1965) qui eut à coeur de réaliser l'arbre généalogique de la famille Chappuis lors d'un séjour à Rivaz. Pierre Eugène est là, lors du mariage de Suzanne et de Pierre Auguste à Bremblens en 1912

Le dictionnaire historique dans sa biographie parle d'un expérimentateur habile, menant de façon systématique ses travaux ce qui lui permettait d'atteindre un très haut point de précision. Il fut président de la Société des sciences naturelles de Bâle de 1904 à 1906 et président-fondateur de la Société suisse de physique en 1908. Chevalier de la Légion d'honneur, de l'ordre de la Couronne d'Italie et décoré par l'empereur du Japon Mutsu-Hito. Cétait un des oncles de Pierre Auguste ...

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