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Robert SCHUMANN, Trois «Fantasiestücke», Peter RYBAR, Hélène BOSCHI, 1960, RTF, Paris

10 novembre 1960
RTF
René Gagnaux

D' après les inscriptions dans la partition autographe, c'est en deux jours - les 12 et 13 février 1849 - que Robert Schumann composa ses «Drei Fantasiestücke», opus 73. Écrites à l'origine pour clarinette et piano, le compositeur indique toutefois que la partie de clarinette peut être également jouée au violon ou au violoncelle. Cinq jours plus tard, Robert Schumann notait dans son agenda: «Früh Probe d. Clarinettst[ücke] m.[it] Kotte» (répétition matinale des pièces pour clarinette avec Kotte, clarinettiste soliste de la Königliche Kapelle [chapelle royale] de Dresde).

La première édition paraît en juillet 1849 chez Carl Luckhardt, à Kassel: "[...] En cours d'impression, le titre des trois pièces - encore Soiréestücke dans l'autographe - est modifié. Ce n'est pas l'autographe qui sert de modèle de gravure pour cette première édition mais une copie aujourd'hui disparue, très probablement réalisée par un copiste. Manifestement, Schumann effectue encore des modifications importantes sur ce modèle de gravure, car l'édition présente de nombreuses divergences par rapport à l'autographe. Probablement pour des raisons éditoriales, la première édition porte sur la page de titre la mention ad libit. Violine od. Violoncell et elle est accompagnée de parties séparées pour ces deux instruments. Il n'est plus possible d'établir dans quelle mesure Schumann a transcrit lui-même les deux parties instrumentales en question. Il ne subsiste toutefois aucun doute quant au fait qu'il les a en tout cas acceptées et autorisées. Une mention du Journal révèle que le 9 mars 1852, à l'issue d'un dîner donné dans la demeure du prince Reuß, à Leipzig, Clara Schumann a joué les trois pièces avec le violoniste Ferdinand David: «Merveilleuse exécution de David avec Clara», note Schumann, «Sonate (en La) [= op. 105] et Phantasiestücke.» [...]"

Louis Ehlert écrit en novembre 1849, dans la «Preussische Staats-, Kriegs- und Friedenszeitung»: "[...] War Beethoven die Kunsthöhe der klassischen Zeit, so ist Robert Schumann die Inkarnation unseres modernen Zeitbewußtseins geworden... Seine Produktionskraft ist so ungeheuer, er hat uns in den letzten Jahren so überschüttet mit Werken aller Art, daß er an vielen Orten Deutschlands bereits hinreichend bekannt. [...]" (Si Beethoven était le sommet même de l'art de l'époque classique, Robert Schumann est devenu quant à lui l'incarnation de notre conscience moderne... Sa puissance créatrice est tellement immense, il nous a ces dernières années à tel point comblé d'oeuvres de toutes sortes qu'il est déjà amplement connu en maint lieu d'Allemagne)

Peu après, le 14 janvier 1850, l'oeuvre est jouée pour la première fois en public lors d'une «Abendunterhaltung» - une soirée musicale du Tonkünstlerverein de Leipzig -, par le pianiste Dentler et le clarinettiste Müller, et obtient un excellent accueil du public.

Les citations ci-dessus proviennent du texte de Ernst Herttrich publié en préface de l'édition Henle de 2005.

Peter RYBAR et Hélène BOSCHI enregistrent cette oeuvre le 10 novembre 1960, pour la Radiodiffusion-Télévision Française à l'occasion des cérémonies marquant le 150e anniversaire de la naissance de Robert Schumann.

L' enregistrement que vous écoutez...

Robert Schumann, Trois «Fantasiestücke», opus 73, Peter Rybar, violon, Hélène Boschi, piano, 10 novembre 1960, Radiodiffusion-Télévision française (RTF), Paris

1. Zart und mit Ausdruck 02:52 (-> 02:52)

2. Lebhaft, leicht 03:11 (-> 06:03)

3. Rasch und mit Feuer 04:05 (-> 10:08)

Provenance: Radiodiffusion, archives RTF resp. INA

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René Gagnaux
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6 octobre 2018
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