Le four communal
Le four communal
Dans le temps, le four banal et les moulins étaient mis en service une fois par saison, soit trois fois à St-Luc et une fois en pleine au village de Muraz, près de Sierre où la commune possédait, au bord de la rivière Mondérèche, sa maison bourgeoisiale avec salle de classe, moulin et four à pain.
De nos jour, le four de Muraz a disparu pour laisser place à un parking à voiture et celui de St-Luc a été plusieurs fois rénové. Son utilisation est devenue un peu folklorique.
La mise en service et l'utilisation du four banal est actuellement organisée par le Conseil bourgeoisial chaque année. Si divers familles bourgeoises s'organisent pour faire du pain selon la tradition, le four est aussi ouvert pour que les touristes puissent y cuir "leur" pain de seigle.
Le pain de St-Luc
Selon le livre de André Pont, Villages d'antan, édition d'auteur, 1986.
La composition de deux fournées de pain: Seigle 75 kg, Maïs 20 kg, Froment 25 kg, Pomme de terre 50 kg, Eau 35 l, Sucre 3 kg, Sel 1,5 kg, Levain 1,5, Fenouil 25 g, Anis 35g.
La fabrication du pain:
On peut donc se rendre compte que le pain de St-Luc n'est pas à proprement dit du pain de seigle tel qu'on le trouve en grande surface. Le pain ne restait pas longtemps frais et je me souviens qu'il fallait parfois le couper (casser) à la hache. On le "rongeait" avec nos dents. Pour les personnes en manque de dents, elles devaient le tremper dans le café au lait ou dans la soupe.
Mais un morceau de pain était très nourrissant. Je connais d'anciens chevriers dont mon père, qui partaient pour la journée avec seulement un morceau de pain et parfois un morceau de fromage.
Pour récompenser le mulet qui souvent travaillait très durement, les gens leur donnaient un morceau de pain, c'était leur friandise.
© Collection particulière de A. et R. Berthod
Voir aussi une vue d'ensemble:
Voir: http://www.bourgeoisie-de-st-luc.ch/