Isabelle Eberhardt est née en 1877 à Genève (où une rue porte son nom) et décédée tragiquement en 1904 en Algérie. Fille illégitime de parents d'origine russe, elle part à 19 ans pour le Maghreb, où elle va effectuer de longs voyages, à pied, à cheval, à dos de chameau. Habillée en homme pour gagner en liberté, elle vite avec les tribus nomades. Amoureuse de l'islam et de ses traditions, elle épouse un spahi avec lequel elle vivra dans des conditions financières très précaires. Ce n'est qu'en 1902 que ses textes - nouvelles, fictions, récits de voyage - commencent à être publiés dans la presse algérienne. Dans un pays en plein basculement, ses témoignages sont précieux, d'autant qu'elle est une femme, et qu'elle adopte le point de vue des Arabes et non des colons français. Après sa mort tragique à 27 ans dans une crue subite dans le désert, ses nouvelles et romans seront publiés, et hélas partiellement corrigés, voire censurés, par Victor Barrucand, rédacteur en chef de journaux algériens et "employeur" de la jeune écrivaine. Ses "Journaliers" édités ultérieurement par R.-L. Doyon sont extrêmement émouvants. La BNR a retrouvé les textes d'I. Eberhardt non expurgés, parus dans la presse algérienne au début du 20e siècle, et les a publiés sous le titre Inédits et Textes originaux.

Journaliers

Dans l'ombre chaude de l'Islam

Au pays des sables

Notes de route

Pages d'Islam

Trimardeur (roman)

Rakhil (roman inachevé)