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Déchargement d'une cochère
Déchargement d'une cochère
Déchargement de gravier depuis une « cochère » du Léman sur la plage du domaine de la Malvande, aujourd'hui connue comme la plage communale. La cochère est le bateau de charge le plus répandu sur le Léman, utilisée pour le transport de marchandises et de passagers.
Selon le commentaire de Michel Bel, il pourrait s'agir de la barque La Vaudaire.
Source : archives des familles Cujean et Serex.
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Cette barque est la Bourgogne, la plus grande de toutes: 150 m3 de charge ~ 225 tonnes. Elle porte en partie son gréement d’origine. Elle avait 4 voiles dont un « tape- cul », dont on aperçoit le mat dépourvu d’antenne à la poupe.
Merci beaucoup pour ces éclaircissements !
La Bourgogne est la barque au large, munie de 3 voiles latines. Rien à voire avec la barque au déchargement, qui est gréée en voiles auriques. A mon avis, il s’agit d’une cochère car le gravier est réparti sur toute la surface du pont; de plus elle ne possède pas d’apoustis. Sur les barques la cargaison est chargée de chaque bord, afin de laisser le libre accès aux mâts et aux antennes. La seule grande barque gréée en voiles auriques, avec un tape-cul, au début de sa carrière, a été la Vaudaire. Elle a été ensuite munie de 2 voiles latines.
Merci infiniment pour toutes ces précisions, que j’ai intégrées à la légende de la photo.
Barque construite à Saint-Gingolph, sous la direction de François Jacquier, pour m. Grossi de Genève, la Vaudaire est lancée en 1894. Seule barque construite selon des plans établis par m. Godinet architecte naval. Elle comporte deux dérives mobiles, qui lui permettent une meilleure remontée au vent. Elles seront supprimées, en raison des problèmes d’étanchéité occasionnés par leurs puits. Elle est gréée de deux voiles auriques + tape-cul; ensuite un grément latin classique sera installé. C’est elle qui va inaugurer les rails d’antennes, qui vont faciliter la manœuvre des voiles, grâce aux galets de ralingues. Première barque à arriver à ~ 100m3, elle charge 97 m3 ~ 145 tonnes. Elle est nettement plus large que la moyenne; des moellons devront être enlevés au mur du chantier, côté terre, pour permettre le lancement. On la reconnaît grâce à sa proue rectiligne, nettement plus basse que les barques classiques. Les Derivaz, patrons du chantier, embauchent François Jacquier, pour garder leurs vaches. Afin qu’il ne reste pas oisif, ils lui apprennent le façonnage des poutres et chevrons, à l’aide de l’herminette; il se révélera tant adroit, qu’ils le formeront au métier de charpentier naval. Il quittera Saint-Gingolph en 1895, pour diriger le nouveau chantier du Locum. M. Christin lui succèdera, construira encore quelques barques, la dernière étant l’ALGERIE en 1901. Ensuite, Saint-Gingolph ne fera plus que de la réparation jusqu’en 1938; date à laquelle les deux chantiers cesseront toutes activités.
Il y a confusion, le gravier est déchargé d’une cochère, car chargé dans la coque. La seule partie pontée est à l’avant du mât de trinquet. Les barques, donc la Vaudaire ont leurs cargaisons sur le pont, réparties sur BB et TB, de façon à laisser l’accès libre aux mâts.