Eglise d'Yverdon-les-Bains
Eglise d'Yverdon-les-Bains
TEMPLE D' YVERDON
Le temple actuel occupe l'emplacement de l'ancienne chapelle bourgeoisiale attestée dès 1379 sous le vocable de Notre-Dame, qui desservait la ville neuve fondée en 1260-1261. Cet édifice, devenu temple paroissial à la Réforme, possédait une nef carrée, démolie en 1753, et un chœur polygonal s'avançant sur la place, abattu en 1536. Le clocher qui seul subsiste, fut surélevé en 1608.
1738-1739: Plusieurs projets sont présentés par des architectes yverdonnois, neuchâtelois, bernois et genevois, mais restent non exécutés.
1751-1757: L'architecte Jean-Michel Billon de Genève, qui a déjà fourni un projet en 1739, présente de nouveaux plans pour un temple situé à la place soit de l'hôtel de ville, soit de l'ancienne église. Ce dernier est adopté en 1752. La construction s'effectue de 1753 à 1757. Architecte Jean-Michel Billon de Genève, architecte-inspecteur/Jacques Narbel de Lausanne jusqu'en 1754.
L'une des réalisations vaudoises les plus importantes du XVIIIe siècle, à la fois dans le domaine de l'architecture religieuse et de l'urbanisme; œuvre originale, bien qu'elle s'inspire des grands exemples genevois, bernois et neuchâtelois. Plan trapézoïdal utilisé en large, déterminé par les contraintes de l'édifice et du site préexistants; galeries latérales simples de type neuchâtelois, mais à hautes arcades, côté lac, d'esthétique baroque étrangère à la tradition régionale. Façade orientale dominant la place au débouché des deux rues principales, en partie inspirée à la fois du temple de la Fusterie à Genève et de la Heiliggeistkirche de Berne. Stalles de l'ancienne chapelle, de 1499-1502, par Claude de Peney alias Chapuis, de Fribourg, puis par Bon Bottolier de Lausanne.
Chaire de 1757 par le menuisier August Friederich Blazius; originaire de Dresde et établi à Yverdon.
Table de communion de 1757 par le marbrier David Doret de Vevey. Buffet d'orgue de 1767, par Adrien-Joseph Pottier de Lille.
A remarquer: Sculpture du tympan surmontant la façade, exécutée par Henry Lambe!et sur un projet de Johann August Nahl, sculpteur originaire de Berlin et établi alors à Berne. Elle représente au centre le Nouveau Testament avec la croix et ses divers emblèmes et, sur les côtés, les attributs du judaïsme. Exemple rare, pour un temple réformé, d'une grande composition sculptée symbolique affirmant la suprématie du Nouveau Testament sur l'Ancien.
Restaurations en 1888 et 1958.
Source: Section des monuments et sites du canton de Vaud, 1987 Gravure: M. Turrian - Photos: W. Rueger
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