Repérage
Eglise Saint-Maurice, au sortir de la messe à Val-d'Illiez, vers 1900

Eglise Saint-Maurice, au sortir de la messe à Val-d'Illiez, vers 1900

Jullien Frères Phot.Editeurs Genève
collection personnelle

Le photographe des Editions Jullien frères a eu le doigt heureux en activant l'obturateur, le résultat est magnifique et plein de sens plus de cent ans plus tard...L'image est intéressante car elle contient quelques uns des éléments de la photographie de Pierre Auguste Chappuis datant de 1935

L'auvent avec son motif en losange contenant la croix, les chapelles latérales. Mais ici l'horloge de 1863 est munie des ses aiguilles, toujours logée dans l'ancien cadran solaire. Et puis l'horloge de la maison Baer de Sumiswald n'est pas encore là, elle le sera en 1909. Le clocher à bulbe d'inspiration savoyarde brille magnifiquement avec sa couverture d'écaille en fer-blanc, que Daniel Baud-Bovy disait resplendir comme une armure dans son charmant récit dans La Dent du Midi , Champéry et le val d'Illiez 1923.

Morzine, photographie de Pierre Auguste Chappuis

Donnant sur la place du village, au bord du chemin carrossable pour Troistorrents , l'Hôtel du Repos

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  • Albin Salamin

    En 2018, toute rénovée: notrehistoire.imgix.net/photos...

    • Philippe Chappuis

      Merci de votre intervention. Oui, une sorte d'avant-après, la juxtaposition de votre photographie de 2018 et celle de Jullien n'est pas sans me faire réfléchir. L'image de l'église de 1900 donne une bonne idée des travaux de rénovation entrepris en 1834 sous l'impulsion d'un curé probablement entreprenant, Jean Joseph Gillabert qui propose des modifications (surélévation du clocher d'un étage, pose d'une flèche à double bulbe, couverture brillante d'écailles étamées) donnant au sanctuaire plus de grandeur et de spendeur, une façon de témoigner sa foi et ses certitudes, avec l'accord de ses supérieurs hiérachiques. Avant la rénovation de 1962-65, l'Eglise est classée monument historique et le clocher placé dans le patrimoine fédéral... La rénovation de 1967 est entreprise par le prieur Albert Antony, en collaboration avec l'architecte cantonal Charles Zmmermann, dont le projet est de remettre en valeur l’édifice baroque et de supprimer presque totalement les ajouts du milieu du XIXe s., à l’exception de la flèche à bulbe du clocher, soigneusement refaite avec des écailles de tôle étamées...Réflexion faite, j'ai le curieux sentiment- mais qui n'engage que moi- que les mobiles du terme "rénovation" ont changé en passant d'un siècle à l'autre, tout se passe comme si l'église vivante de Gillabert venait d'être prise en otage par le service des monuments historiques ?

    • Renata Roveretto

      Cher monsieur Philippe Chappuis, votre sentiment est accompagné par le mien...

  • Albin Salamin

    Cher Philippe, merci pour ces remarques et je vous approuve entièrement. Les "experts" en rénovations "adaptent" les règlements à leur convenance "souvent" dans le passé. Je l'ai également remarqué pour l'église de Vex dont j'ai eu des peines à reconnaître sur un ancien document tellement la rénovation la "changée".

    • Philippe Chappuis

      Merci Albin pour ce bon dossier sur la vie de la charmante église Saint-Sylve de Vex dont j'aime bien voir la silhouette, depuis le bord de la Borgne, du côté de l'Ermitage de Longueborne. La restitution des baies géminées s'explique bien grâce au commentaire de Caroline Tschanz -Branca. J'aime assez voir surgir dans la vie de cette église, la relation liant le bâti à son environnement qui est loin d'être endormi, surtout en Valais