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Moissons à La Coudira
Moissons à La Coudira
Samuel Serex (1903-1987) en plein travail de moisson dans le domaine de La Coudira en 1938.
Source : Archives des familles Cujean et Serex.
https://notrehistoire.ch/entries/K2BPvOagWvQ
18 janvier 2025
Creative Commons CC BY-NC-ND
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Vieilles variétés de blés hauts sur tiges passant allègrement le mètre. Les roues avant du tracteur font ~ 800 mm de diamètre. Les rendements étaient d’environs 35-40 quintaux à l’hectare. Les blés ne sont pas couchés ( raouatés en patois); les haies les protègent des grosses rafales de vent. J’ai une photo comparable de 1961 à Messery en Haute-Savoie. Selon Marguerite Lecat, le séchage naturel en gerbes, avant le battage, enlevait aux céréales des hormones, les rendant plus digestes. Son livre: « Quand les laboureurs courtisaient la terre » est un régale, doublé d’une mine de renseignements.
Le tracteur semble être un McCormick Deering, mon père et mon oncle ont eu un Ford de 1924 assez ressemblant. Le moteur démarrait à froid à l’essence pour le 1 er déplacement, ensuite ils commutaient sur un réservoir de pétrole, qui alimentait le carburateur via un réchauffeur. Assez logique le pétrole étant moins coûteux; il fallait inverser le processus avant l’arrêt du moteur. Equipé à l’origine de roues à crampons en acier, le Ford labourait routes et chemins. Il a été utilisé jusqu’en 1956; remplacé par un Farmall H à colonne de direction, avec le même système de carburation. Un oncle horloger à paris, célibataire, allait au salon de la machine agricole. En 1921, ils reçoivent un télégramme du PLM leur demandant d’aller à la gare de Machilly, avec des chevaux de trait équipés. Une caisse trône sur un wagon plat, grutage, démontage; c’est une moissonneuse-lieuse, accompagnée d’une notice de montage des roues et du timon. Une lettre indique le passage d’un démonstrateur début juillet. Ils apprennent le fonctionnement et les divers graissages de la machine, comment faire les épissures entre les peloton de ficelle, qu’il a amenés. Il donne une liste des concessions qui en vendent; pour eux, habitant Messery, le plus simple est d’aller à Nyon par le bateau depuis Nernier. Mon père et mon oncle âgés de 17 et 15 ans vont moissonner durant un mois, demandant simplement le prix de la ficelle, et d’une lame à sections supplémentaire, imposée pour le roulement des affûtages; les 2 d’origine devant être journellement échangées. L’année suivante une moto-faucheuse et le tracteur en 1924.