Balade printanière, cette fois-ci, empruntant ici un chemin entre Rivaz et Glérolles passant sous le Monteiller. La maison de Ernest Biéler est posée sur un affleurement de molasse et de conglomérats. Ces formations géologiques sont caractéristiques du Lavaux, surtout entre Vevey et Cully. Ces parois subissent une érosion et présentent des fissurations les rendant fragiles et dangereuses.

Des travaux de consolidation importants et coûteux ont été nécessaires depuis les années 1970. Le principe consistait à arracher toute la végétation, puis à colmater les fentes, à ancrer les rochers et à recouvrir de béton les zones friables. Cette méthode appropriée à la sécurisation n'a pas convaincu La Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du territoire (FP) qui dès 1984 a dénoncé un bétonnage dégradant et dénaturant le site de Lavaux. Pro Natura a été dans le même sens, dénonçant la destruction d'espèces floristiques et de la faune comme le beau lézard vert ! La Commission fédérale pour la protection de la Nature et du paysage (CFNP) a énoncé alors des prescriptions contraignantes touchant les travaux de soutènement consistant à éviter de colmater les fissures, tenter de garder la végétation en état, faire un colmatage ou un soubassement à l'apparence de pierres naturelles, créer des niches, barbacanes ouverture haute et étroite dans un mur), surplombs pouvant servir de refuge et de reposoir à la faune des rochers.

Le Monteiller et la ville de Vevey

11 octobre 2014

J'apprécie tout particulièrement la définition du paysage donnée par l’OFEFP:« Le paysage, c’est un milieu vital pour l’être humain comme pour les 50'000 autres espèces vivantes présentes en Suisse. Le paysage, c’est un espace naturel diversifié et dynamique. Le paysage, c’est un espace culturel, le sceau de la culture apposé à la diversité naturelle, la mémoire historique de notre société. Le paysage, c’est un espace économique à la base de l’agriculture et de l’économie forestière, mais aussi de l’industrie, de l’artisanat et du secteur des services. Le paysage, c’est un espace de découvertes, de détente et d’épanouissement. Le paysage, c’est le produit de notre perception critique transmis au travers de valeurs liées à notre culture, résultat d’une mise en scène à la fois individuelle et collective. Le paysage, c’est un espace auquel on s’identifie, la diversité et les particularismes sont des éléments clés de l’identité individuelle et collective. Le paysage, c’est un témoin de l’histoire de la Terre, il documente les centaines de millions d’années d’existence de notre planète et l’évolution de la vie. Le paysage c’est un espace international, c’est un bien commun » (OFEFP, 1998). (Source: Evolution du paysage de Lavaux au cours du 20ème siècle par Gaétan Demaurex (2006) Mémoire de licence UNIL Institut de géographie)