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Déchargements des wagons du Staatsoper Berlin-Est  en 1974

Déchargements des wagons du Staatsoper Berlin-Est  en 1974

Déchargement à la gare marchandise de Sébeillon, Lausanne ,des décors des 3 productions du Staatsoper Berlin - Est présente au Palais de Beaulieu dans le cade du festival Lyrique internationale de Lausanne 1974.

Les Personnes sur la photo sont de gauche à droite 1) André Morel (menuisier-machiniste au théâtre municipale), 2) Michel Pochon (machiniste au théâtre municipale) avec sa trousse à outils, 3) l'agent des douanes responsable de l'ouverture et de la fermeture des Wagons. Au loin l'arrivée du camion Lavanchy chargé des transferts.

Les décors du Stattsoper Berlin - Est arrivait par train jusqu'a la gare de Sébeillon et la on les chargeait sur des camions de l'entreprise Lavanchy jusqu'au Palais de Beaulieu ou on déchargeait dans la halle une ou sept selon les disponibilités. Puis on déplaçait le tout chaque jours car M. Roth alors directeur artistique du festival de Lausanne voulait que en passant deux nuits dans la cité, le touriste mélomane puissent voir les trois opéras programmé du stattsoper. cela voulait dire par Exemple: Le barbier de séville le lundi, Don Giovanni le mardi, Le Chevalier à la rose le mercredi, et re-de-nouveau Le barbier de séville le jeudi, Don Giovanni le vendredi, Le Chevalier à la rose le samedi et les deux semaines suivante rebelote puis la saison suivante trois nouvelles pièces tel que Le mariage de Figaro, Ariane à Naxos, Aida etc.

Imaginer l'état de fatigue que nous avions , en sachant que chaque décor faisait en moyenne 6 à 8 tonnes que l'on déplaçait de la halle 1 ou 7 jusqu'au théâtre, de plus on devait souvent rattraper la pente de scène qui est de 3% à Beaulieu au 6% du Stattsoper, et que chaque jour on re-réglait 250 projecteurs, de plus, le pupitre de commande était un "Bordoni" manuel et mécanique de 1954, mais dont la conception datait des années 30 . Voir:

Roger Monnard
Les Jeux d'Orgue type Bordoni de Beaulieu et du Municipal
28 mai 1984
Les Jeux d'Orgue type Bordoni de Beaulieu et du Municipal

Je me souvient pour Ariane à Naxos ,que le problème du déplacement du navire qui au Stattsoper était résolu par un treuil ,ne pouvait pas se faire ainsi à Beaulieu car il n'y avait pas de mur au fond de scène pour accrocher et assurer le dit treuil, en effet, le fond du théâtre de Beaulieu et une porte que l'on peut pousser pour agrandir la profondeur de scène et après la porte, le mur suivant est la paroi vitrée de l'arrière du palais. donc ont c'est retrouvé a tirer manuellement, avec une vingtaines de personnes, ce bateau de 5m50 de haut et d'un poids avoisinant les 3,5 tonnes ceci sur une pente de 6% sans "aucune sécurité ni freins".

Autres petites anecdotes concernant le Festival:

Jacques Albier chef de scène de Beaulieu devaient très souvent subir les ordres et contres ordres de Marcel Apothéloz (Directeur Technique du Théâtre de Beaulieu) et de Manuel Roth (Directeur Artistique du Festival) qui se détestait absolument cordialement, donc aimait beaucoup à se mettre les bâtons dans les roues . "Je ne vous dit pas l'ambiance qui régnait dans les hautes sphères et qui nous pourrissait la vie".

Le Stattsoper venait avec des malles à moitié pleines et nous, techniciens du festival, avions droit comme cadeaux à deux bouteilles de vodka, une pour emporter chez soi et l'autre pour la boire avec eux "mais après le travail". Les techniciens du Staatsoper dormait dans les hall du palais, ceci pour économiser les défraiement d'hôtel afin d'acheter des "frivolités" et autres objets à emporter chez eux. Les malles et caisses repartait remplies à ras bord. Je me souvient d'une parole du douanier au contrôle du chargement et à la pose des scellés sur les wagons " je ne devrait pas laisser passer ces malles mais "franchement" que puis je y faire ?? Eux,ils ne font rien de mal".

Pour finir citons quand même que le Stattsoper venait aussi avec ces "Délégués culturels (commissaires politiques)" qui tournait et tournait par ce Beaulieu (Cela avait "au moins" l'avantage de nous "ventiler" en ces périodes ou on transpirait beaucoup), et on savait immédiatement s'il y avait défection d'un membre de la troupe, car à ce moment là, plus de ventilation, mais occupation des lignes téléphoniques pendants des heures.

Roger Monnard

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