Article proposé dans les colonnes du journal l'Omnibus.

Marc Benoit (et Muriel) ainsi Thierry Candaux (et Yannick, photo ci-dessus), deux trajectoires si parallèles.

Il y a des fois où le hasard fait bien les choses. Dans ce monde sous perfusion, quoi de mieux qu’une bonne nouvelle, qu’une découverte heureuse où la chance et la bonne volonté s’allient pour accoucher d’une histoire qui déroule son tapis rouge ?

Il en est une tout près de chez nous avec Thierry et Marc qui vivent depuis leur naissance, les deux en 1969, une connivence pour ne pas parler d’amitié complice forgée à l’air du temps. Leur année de naissance n’est que la première pièce du puzzle de leur existence, puisqu’en plus d’être les deux fils de paysan, ils vont vivre une partie de leur vie scolaire sur les mêmes bancs d’école. Voisin aussi de village, Marc habitant Envy et Thierry à Croy. Les deux vont travailler à la ferme paternelle et reprendre le domaine, en 95 pour Marc et en 2009 pour Thierry. Leurs carrières politiques vont converger en 2022 quand Marc accède à la syndicature un an après être entré dans la Municipalité alors que Thierry dirige son village depuis 2014 après trois ans comme municipal. Au niveau professionnel, là aussi une trajectoire commune avec le passage au bio qui se fait pour les deux dans les années 2011-2012. On pourrait même tourner d’autres convergences, plus familiales, puisque les deux sont mariés et s’appuient sur les compétences de leurs conjointes dans la marche du domaine. De plus, ils ont tous les deux trois enfants : deux filles et un fils. Pas de surprise quand on saura que leurs deux fils vont reprendre le domaine dans les années qui viennent. On pourrait creuser et trouver sans peine d’autres occasions où leurs parcours se découvriraient d’autres points communs.

Mais déjà là, on peut faire un bilan intermédiaire avec deux hommes du même âge, mariés avec le même nombre d’enfants, de villages voisins, de la même profession, les deux dans le biologique, se chargeant en plus du rôle de syndic. On stoppe ici pour ne citer que quelques éléments essentiels déjà énoncés.

Pour citer encore quatre éléments qui les relient : outre la musique qu’ils pratiquent au Brass Band de l’Echo du Nozon, ils se situent les deux plutôt à droite dans l’échiquier politique. Ils collaborent aussi au niveau professionnel par des échanges notamment de fourrage. Petite touche finale : Lucien, fils de Thierry, termine bientôt son apprentissage. Devinez chez qui ? …

Leurs parcours ont pourtant quelques différences. Citons-en quelques-unes : la plus évidente est certainement la différence des deux domaines puisque Marc a du bétail (une centaine de têtes dont 55 laitières) et que Thierry a abandonné cette charge en 2016. Si ce dernier a passé au bio, c’est par répulsion devant les produits phytosanitaires avec notamment la forte gêne de sortir la pompe à traiter, mais aussi pour rompre avec une routine qui s’installait. Il rend alors hommage à son père qui n’y a fait aucune opposition. Marc, de son côté, l’a fait devant les graves problèmes de santé de son père et de son oncle dûs aux traitements chimiques des terres du domaine. Ajoutons qu’il cumule également le rôle de président de la fédération laitière Prolait depuis 15 ans. Du côté syndicature, Thierry accumule déjà 10 ans alors que son homologue n’en est qu’à sa troisième année.