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La cuisine des années 50 à Beau Rivage

La cuisine des années 50 à Beau Rivage

1950
Philippe Chappuis

Délaissant le gaz, passage à une cuisinière électrique Le Rêve, 3 plaques et four, dans la cuisine du rez de chaussée à Beau Rivage. Un article conçu pour fonctionner durablement, à mi-chemin entre l'appareil ménager et le produit utilitaire.

Dans le quartier industriel des Acacias, dès 1905, l'usine Le Rêve se lance dans la fabrication de fourneaux "potagers", de cuisinières à gaz, puis électriques, qui équiperont des milliers de foyers romands bien après la fin de leur fabrication et la liquidation de la société en 1970.

Cette publicité pour "Le Rêve" à la ruelle du Grand Pont à Lausanne en 1944 (Jean-Luc Bonnet)

L'indispensable frigo pour gérer un ménage privé, un Bosch au design aigu et tranchant est là depuis quelque temps et en a perdu quelques lettres. L’arrivée du «frigo» dans les années 30 a révolutionné le quotidien des ménages et à terme la société. Cette mutation lente, d’abord imperceptible, a réorganisé la vie des femmes puis de toute la famille. L’impératif des achats au jour le jour, des petites portions, du passage du laitier ont disparu avec l’arrivée de la réfrigération «privée».

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  • Renata Roveretto

    Cher monsieur Philippe Chappuis, oui elles sont bien vraies ces histoires concernant les marques Rêve et Bosch....mais le vrai bon rêve c'étaient les potager à bois.....petit luxe de nos jours !

  • Robert Di Salvo

    Ce frigo Bosch était un vrai "bestseller", mes grands-parents et mes parents avaient le même dans les années 1960.

    Au tout début des années 1960 j'allais acheter le lait avec ma mère puis tout seul à la laiterie du quartier. Le laitier plongeait une louche étalonnée dans la boille à lait et remplissait le bidon métallique que nous apportions. Zéro déchet. Puis, un jour, Tetra Pak est arrivé avec ses berlingots de forme pyramidale, peu pratique à manier...

    • Philippe Chappuis

      Oui ce sont des images, de l'enfance, qui demeurent fidèlement en nous; il me semble même que le laitier venait à domicile ainsi que le boulanger, j'entends encore le bruit du frottement des pains extraits d'un sac en papier fort, et toute sorte de sensations; la perte pour moi est surtout la perte de la lisibilité, l'escamotage progressif du parcours entre production et consommation, le produit final étant encore déguisé autant de fois qu'il le faut pour rester résolument attractif et compétitif...

    • Renata Roveretto

      Cher monsieur Philippe Chappuis, ayant lu vos quelques lignes, j'ai comme vous le souvenir du laitier et aussi du boulanger parfois très généreux, qui venait livrer à domicile, ceci au premier endroit ou j'avais passé ma petite enfance. Et en suite au deuxième domicile j'avais eu encore beaucoup mieux, puisque en rentrant à midi de l'école j'allais reprendre le bidon, lequel j'avais déposé vide le matin tôt chez l'un des paysans du village à la ferme en présence de ses belles vaches ! La suite était encore une partie de plaisir...la crème bien épaisse en surface ...