Jacqueline Blancard, une courte esquisse de sa biographie
Jacqueline BLANCARD (*)
1909 - 25.11.1994 (**), Genève
Pianiste et pédagogue de nationalité suisse
(*) Parfois écrit par erreur Blancart, surtout au début de sa carrière. Il arrive aussi - comme par exemple dans les répertoires de Decca!! - que son nom soit écrit Blanchard!
(**) provient du JDG 29.11.1994, page 25 , «La pianiste Jacqueline Blancard n'est plus», vers le milieu de la page à gauche
Sa mère: Cécile Didier, comédienne
Son père: ? René ? Blancard, également comédien.
La jeune Jacqueline Blancard, 1935
Jacqueline Blancard étudie d'abord au Conservatoire de Lausanne - où plus tard elle enseignera elle-même. Elle poursuit ensuite ses études auprès d'Isidore Philipp, au Conservatoire de Paris: en 1926, âgée de 17 ans, elle y obtient un premier prix d'excellence. Déjà l'année suivante son nom apparaît dans les compte-rendus de concerts, par exemple un récital de Jacqueline Blanchard, âgée de 18 ans, accompagnée par un futur chef d'orchestre, à cette époque au début de sa carrière, mais encore comme violoniste, Georges Tzipine, âgé de 20 ans!
Les journaux de l'époque fourmillent d'information sur la jeune Jacqueline Blancard, mais il faut avoir l'occasion - et surtout le temps... - de faire les recherches! La présente - modeste - recherche a été possible grâce aux superbes archives du groupe Le Temps, qui sont en libre accès sur la toile, une générosité à souligner!
Par exemple, un concert de Jacqueline Blancard, âgée de 20 ans, avec l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction de Robert Denzler, JDG, 23 mars 1929, page 8
Et ainsi de suite, Jacqueline Blancard s'étant définitivement établie à Genève après ses études à Paris. Par exemple un concert donné pendant la guerre, au Lyceum-Club de Genève, Mmes Jacqueline Blancard et Ellen Benoît, JDG, 15 mars 1941, en page 4.
Quelques étappes et enregistrements de sa carrière:
- 1937: Elle donne la première suisse du Concerto pour piano pour la main gauche de Maurice Ravel, sous la direction d'Ernest Ansermet
- 1938: premier enregistrement du concerto pour piano pour la main gauche de Ravel, pour Polydor, dirigé par Charles MÜNCH.
À COMPLÉTER!!
- 1949: enregistrement du concerto pour piano pour la main gauche de Ravel avec l'OSCCP sous la direction d'Ernest Ansermet pour Decca (un enregistrement hélas de mauvaise qualité sonore)
- 1953: enregistré les deux concertos pour piano de Ravel, avec l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction d'Ernest Ansermet (Decca)
Jacqueline Blancard a fait l'essentiel de sa carrière en Suisse Romande, avant tout dans les régions de Genève et Lausanne, en récital, en musique de chambre, en concertiste.
Dans les années 1960 ... 1970, Jacqueline Blancard est frappée à plusieurs reprises par l'accident (la "série noire" avait commencé en 1959 avec un grave accident qui l'empêcha durant de longs mois de faire usage de sa main gauche), la maladie, et plusieurs décès entre autres en 1975 le décès de sa mère la comédienne Cécile Didier-Gournac (devenue veuve de M.Blancard, Cécile Didier avait épousé M.Gournac), dans sa 88e année, à Montoire, puis l'année suivante le décès de son époux le Docteur Ami Miège, ce qui fait qu'elle ne donna plus beaucoup de concerts, se concentrant sur l'enseignement, avant tout à Genève et Lausanne.
À l'époque du 78tours Jacqueline Blancard a enregistré, entres autres
- Mozart: sonates KV 311, 570, 282, 545 (Polydor, 1938)
- De Falla: Nuits dans les jardins d'Espagne, avec Ernest Ansermet (Parl.-Odéon, 1942)
- Scarlatti: Sonates L.461 et L.499 (Decca, 1949)
- Charles Wildman: Vienne Concerto (Decca, 1949) (Charles Wildman était l'un des pseudonymes de Willy Mattes)
À COMPLÉTER!!
Puis sur disques 33tours, entre autres:
- Robert Schumann: Sonate No 2 op.22; Kinderszenen; Variations op.9; Faschingsschwank op.26; Fantasiestücke op.12 (Vanguard, 1950)
- Robert Schumann: Novelette op.21 No 8 (Decca, 1955)
- Robert Schumann: Arabesque; Kreisleriana; Romance op.28 No 2 (Decca, 1957)
- avec Hugues Cuénod, ténor, des Chansons (Vanguard, 1950)
À COMPLÉTER!!
Pour terminer, un charmant témoignage, les compliments du chroniqueur «Ami Ch.» dans le Journal de Genève du 3/4 décembre 1955, en page 14, après avoir vu et écouté Jacqueline Blanchard au Victoria Hall:
"[...]d'autant plus après avoir entendu Jacqueline Blancard interpréter le Concerto de piano. Galbe, élégance, sûreté, vigueur et tendresse, rien n'y manquait... et jusqu'à une robe de haut style que, tout en se délectant du talent transcendant de la pianiste, on ne put s'empêcher d'admirer, comme un témoignage du goût de la femme. [...]"
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