Départ en diligence, demain, à 6 heures du matin en avril 1846

Départ en diligence, demain, à 6 heures du matin en avril 1846

9 avril 1846
Philippe Chappuis

Monsieur Roberty, probablement Jaques Marc Siméon Roberty, le père de la grand-mère de Suzanne, Julie Roberty, devant se rendre de Moudon à Servion avait réservé une place dans la diligence qui partait à 6 heures le matin du 9 avril 1846. Il était muni du bon de transport nécessaire, délivré contre 0,80 Livres par les Postes et Messageries du Canton de Vaud.

Au dos du bon, le règlement est rappelé aux voyageurs et nous sommes rassurés de lire qu'il était défendu aux Conducteurs et Postillons de s'arrêter aux auberges sur la route...

Dans l'Almanach de Lausanne, en 1849, une diligence reliait tous les jours Vevey et Moudon.

Dans la documentation des voies de communications historiques (IVS), je trouve une voie historique possible entre Vevey et Moudon, appelée route des Gonelles du nom de son point de départ sur la Commune de Corseaux. Voici un extrait de la description qui en est donnée:

C'est à la faveur des travaux entrepris sur les routes du Dézaley (Morges – Vevey) et du Jorat (Moudon – Lausanne) que l'idée d'une liaison directe entre Moudon et Vevey se fait jour. En 1700, le bailli Wagner propose en effet d'utiliser les matériaux restants du nouveau pont de Bressonnaz pour construire une arche sur le ruisseau de Carrouge: il fait valoir l'avantage d'éviter ainsi la traversée du canton de Fribourg. L'idée est retenue, et, l'année suivante, le pont sur le Carrouge est achevé. Un projet de nouveau chemin présenté par le voyer Dutoit est accepté, et les travaux entrepris, après consultation des communes. Bien que le plan du voyer semble perdu, on peut supposer un tracé passant par Vulliens, Servion, Chexbres et Saint-Saphorin. Le plan des domaines de la Bourgeoisie de Cully (vers 1720) permet d'en repérer un court tronçon sur le territoire de Forel, entre les ponts du Retornet et du Grenet : il porte le nom de Grand Chemin de Moudon. Malgré les travaux, l'état du chemin demeure précaire. La partie la moins aisée du chemin est la descente vers le lac, qui se fait alors de Chexbres à Saint-Saphorin. En 1727, les paroissiens de Chexbres se plaignent qu'il leur était impossible de se rendre à Saint-Saphorin, ni à pied ni à cheval, à cause de la difficulté du chemin de Chexbres à St-Saphorin, l'un des plus impraticable de ce pays, d'une extrême rapidité et toujours couvert de glace en hiver (ACV, Bm 25/1). Ce n'est qu'au milieu du XVIIIe siècle que la construction d'une véritable route est envisagée. En 1749, le Conseil de Ville de Moudon propose à son homologue veveysan d'entreprendre en commun des démarches en vue de sa création, " dès Vevey à Moudon par St-Saphorin, pour faciliter le transport des vins et des marchandises, ce qui ne peut être que fort utile pour les deux villes. Lassées du conflit qui les oppose aux Fribourgeois à cause du péage contesté de Corsier, LLEE de Berne acceptent en 1762 le projet rédigé par l'architecte moudonnois Burnand.

Le trajet VD 16.4 est repérable sur cette carte, bien utile, mise à disposition par map.geo.admin

Sur NH, Roger Monnard a mis un autre bon de transport en diligence de Lausanne à Arona en 1851, la place revenant à 37.10 Livres

et cet autre toujours de Roger Monnard pour le trajet Lausanne-Genève en 1838 revenant à 4 Livres

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