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Découverte de la haute montagne en hiver

Découverte de la haute montagne en hiver

Marcel Maurice Demont
Marcel Maurice Demont

Photo, Wildhornhütte, 2303 mètres, Alpes bernoises.

Fin décembre 1981.

Local d'hiver, non gardienné.

A cette époque, bien avant le développement du ski-alpinisme, la solitude était garantie à cette période de l'année.

Madame Jane-Marie Magnenat, ma cliente, découvrait la haute montagne en hiver, le ski de randonnée et toutes les tâches auxquelles, dès le refuge atteint, il faut s'atteler pour apprêter un repas frugal: à la pelle à neige dégager l'accès à la porte d'entrée, libérer la cheminée de la congère qui l'encombre, fendre le bois et mettre en route le fourneau potager en allumant le feu et en l'attisant avec le soufflet (photo), mettre de la neige à fondre (beaucoup de neige, pour obtenir l'eau nécessaire à la cuisson, à la boisson, à la vaisselle… pour cela il faut remettre les chaussures, s'équiper chaudement, s'éloigner du poêle qui nous grille la face alors qu'on a le dos glacé, sortir dans l'obscurité et le vent), préparer la soupe, aménager les couchettes en disposant les chaudes couvertures de laine.

En une semaine, nous avions, sans rencontrer âme qui vive, réalisé la traversée d'Iffigen à la Lämmerenhütte, 2501 mètres, en gravissant le Wildhorn, 3248 mètres, le Wildtstrubel, 3244 mètres et le Steghorn, 3146 mètres, avec escale à la Wildstrubelhütte, 2791 mètres, aller et retour.

Les conditions de neige et de temps météorologique étaient parfaites.

Débutante, à l'aller, Madame Magnenat faisait toutes les montées à ski et la plupart des descentes à pied.

Lors du trajet de retour, elle commençait à maîtriser le virage parallèle aval.

27 mai 2017, MMD.

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