Didier du Fochau

Didier du Fochau

20 novembre 2020
Serge Goy

Voici l'article que j'avais proposé sur l'Omnibus au sujet de ce lieu d'habitation un peu particulier.

Quand vous quittez Croy en direction de Bofflens, juste après le pont, on peut voir un amas de maisons hétéroclites ; c’est le Fochau. Au premier plan, s’alignent des constructions récentes, alors que tout le centre est occupé par des petits chalets de plain-pied, des villas individuelles les encerclant. Le tout est pris entre deux routes et à deux pas de la gare. Et quand on apprend que cette « banlieue » appartient à Romainmôtier, on a de la peine à imaginer qu’un touriste pourrait s’y promener.

En s’y promenant, justement, on rencontre Madeleine qui, par hasard, est la femme de celui qui avait acheté, sans doute vers 1975, toute la parcelle englobant les chalets actuels. Elle avait été aménagée pour accueillir des maisons de vacances, mais qui devinrent vite des résidences définitives. Un terrain de jeu commun finissait de donner à l’ensemble une allure de camping. Au bord de la route, on trouvait alors une station service. L’ancien chef de la gare d’en face, Rémy Champion, y a habitait déjà.

C’est dans une ces petites constructions qu’habite Didier Grauer (photo) et sa compagne Antoinette. Comme ailleurs dans le quartier, tout est menu, ramassé, mais les plantes envahissent tout, autant dehors que dedans. Le salon en bois est accueillant, chaleureux, de ces endroits simples et conviviaux où on se sent bien. Ils y sont depuis vingt-cinq ans sans envie d’en repartir. Et si la bise se montre parfois malvenue, le bon voisinage rend le quotidien agréable. D’ailleurs, plus loin, Victor informe qu’un association de quartier organise, entre autre, une fête des voisins chaque année et ouverte à tous les habitants du coin.

Au sortir de chez elle, c’est Kata, une jeune femme hongroise débouchant de son portail avec ses deux chiens qui dit son plaisir d’y habiter depuis une année. Elle dit aussi son bonheur d’avoir autour d’elle des choses à taille modeste, avec une proximité chaleureuse avec les voisins, partageant notamment ses expériences de permaculture. D’ailleurs, impossible d’éviter son prochain quand l’allée qui sépare les propriétés mesure un mètre de large ...

Le Fochau se réveille par des enfants animant, avec les nouveaux arrivants, un vie de quartier qui ne demande qu’à s’épanouir.

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Serge Goy
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5 avril 2023
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