Double mariage au Restaurent de La Pointe.
Double mariage au Restaurent de La Pointe.
Trouvée dans un coffre au galetas de ma maison natale; envoyée de Paris le 24 juin 1922.
La photo du « SHARK » est donc de 1922 et non 1924.
François Duborgel dit « Champrenot » et son épouse Maria marient leur deux filles: Yvonne et Georgette.
La guerre ne semble pas avoir perturbé les affaires de ce couple entreprenant; une des voitures leur appartient.
Le convoi est prêt à accompagner les futurs époux aux cérémonies de mariage.
La photo des invités sur le bateau a certainement été prise au retours à La Pointe.
La famille Quiblier de laquelle est issue Maria est représentative du monde agricole de l’époque; cinq familles portent encore ce patronyme.
Depuis 1880 La Pointe est devenu le pôle économique de Messery en partie grâce à la famille Duborgel.
Dans les années 1870, un banquier de Genève, m. Aubert a acheté une propriété d’une quinzaine d’hectares, les pieds dans l’eau.
Il y a fait construire une belle demeure, ainsi qu’une ferme modèle, possédant toutes les nouveautés technique de l’époque:un verger, un grand jardin potager et des serres.
Il va donner du travail à la jeunesse locale pendant une vingtaine d’années, avant l’exode rural qui sévit au tournant du siècle.
Il va être le mécène de la commune: l’horloge du clocher, une pompe incendies fabriquée par l’entreprise Batifoulier de Nyon, il paie les uniformes de la compagnie des pompiers et de la société de musique.
Au début des années 1910, mes grand-parents paternels vont signer un bail de fermage reconductible avec lui, qui finira au décès de mon frère aîné en 1984.
Pendant la guerre ma grand-mère lui demanda son opinion sur les emprunts de guerre: « Garder vos Napoléon, ils essaient de vous plumer. »
Selon mon oncle, qui était en apprentissage chez le forgeron de Messery, 1922 est le début des travaux préparatoires à la construction de l’Hôtel de La Pointe.
Des fondations vont être creusées jusqu’au niveau du lac.
Un socle en pierres de Meillerie bien appareillées, sur lequel va être construit un mur de pierre périphérique cimenté.
Le volume va être empli de rocaille calée avec du gravier, provenant de la parcelle voisine appartenant à Angeline.
Quatre années durant lesquelles le chantier va occuper les artisans locaux.
J’ai fait une petite erreur concernant la pompe à incendies. L’entreprise Batifoulier était située à Besançon. J’ai confondu avec les alambics des bouilleurs qui étaient fabriqués à Nyon.