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Genève, la lavandière

1 janvier 1970
RTS
Les archives de la RTS

Quel savoureux personnage que cette fille de lavandière!

Avec son vocabulaire fleuri, Madame Chavanne nous décrit dans le Journal de midi en 1970, sa vie à Genève au début du 20e siècle. Une mère lavandière, des bateaux-lavoirs fonctionnant avec des chaudières à charbon, les rixes et l'alcool, l'éducation des enfants: un tableau pittoresque qu'on croirait sorti d'un livre de Zola.

L'illustration est une photo de J.C. Curtet

(D'autres documents sur le site des archives de la RTS)

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  • Sylvie Bazzanella

    Superbe document, merci !

  • Martine Desarzens

    Témoignage poignant d'une enfance "volée", du monde de femmes exploitées professionnellement au service de la bourgeoisie genevoise. A cette époque la crèche avait plus la forme d'"asile" que nos garderies d'aujourd'hui; ces crèches étaient tenues par des religieuses souvent maltraitantes avec les enfants.; gifle, fessées, privation de nourriture, de tendresse, exclusion, dressage pour l'acquisition de la propreté.... L'enfant "objet" et non "sujet" ! Les bébés restaient la plupart du temps toute la journée dans leur petit lit, dans des salles qui contenait une centaine de ces petits lits. La plupart du temps ces enfants entraient dans le monde du travail dès la sortie de la crèche, vers 6-7 ans ! Comme le témoigne Madame Chavanne, les enfants livraient le linge jusqu'au 5èm étage sans ascenseur. Aucune autorités politique surveillait le travail des enfants en Suisse. Pour le canton de Vaud, il aura fallu la loi du député POP en 1960, Armand Forel, médecin, pour que la Protection de la Jeunesse, SPJ surveille les institutions collectifs d'accueil de jour ainsi que les familles! Les enfants illégitimes, nombreux dans ces années, étaient "accueillis" comme des enfants du pêché par les religieuses ! Voir aussi ;http://www.notrehistoire.ch/group/petite-enfance/photo/39505/

  • Albin Salamin

    mportant témoignage d'une époque où la vie était difficile pour la plus grande partie de la population. Sans vouloir tout "pardonner", la plupart des nones de l'époque n'étaient pas dans ces institutions par leur volonté ou leur vocation. Souvent "placées" par leurs familles, elles devaient suivre les ordres de leur hiérarchie, pas toujours en adéquation avec leurs désirs et envies. Les sœurs que j'ai connues et qui travaillaient suite à une réelle vocation professionnelle et religieuse, étaient heureuses et équilibrées. Les enfants étaient souvent heureux avec elles, bien plus que dans leur famille parfois. Travailler dans le déplaisir est certainement difficile pour ceux qui dépendent de ces personnes. Aujourd'hui on le voit aussi dans les EMS!

  • Claire Bärtschi-Flohr