Mon Cygne à Bascule, Noël 1968
Mon Cygne à Bascule, Noël 1968
Mon premier et mon plus beau cadeau de Noêl.
J'avais 1 an et 9 mois.
Un magnifique cygne à bascule bleu et blanc, que j'ai toujours dans ma cave, n'ayant jamais réussi à m'en séparer.
Derrière, on voit notre chaise à bascule typique des années 60 que j'ai également conservé, et parterre un autre jouet favori, le fameux 'cheval bâton', redevenu populaire grâce aux fans de Harry Potter.
Dans ma bouche je tiens la lettre de voeux du 'donateur' que ma mère m'a lue avant de découvrir l'objet si convoité.
C'est mon parrain Bruno de Zûrich, cousin au 2ème degré de mon père, qui me l'a offert.
Ici une autre photo avec mon papa derrière, ma lolette, et notre encombrante 'lampe bouteille' des années 60 qui fera partie du décor familial jusqu'au décès de mes parents en 2019.
Pendant toute ma jeunesse, ce parrain si généreux était mystérieux, un prince charmant dans mon esprit d'enfant, car je ne l'ai jamais rencontré. Jusqu'à mes 11-12 ans, je recevais à chaque Noël et anniversaire un cadeau magnifique et une belle lettre. Puis dès mon adolescence et jusqu'à mes 16 ans, il m'envoyait un billet de 50 francs, montant énorme à l'époque.
Mon père me racontait qu'il avait choisi Bruno, cousin du même âge né en 1940, car il était un artiste, le seul de cette branche de la famille d'Appenzell qui n'avait pas fait médecine, un peu le mouton noir. Un non-conformiste. Et mon père s'entendait particulièrement bien avec lui lors de ses vacances scolaires passées ensemble à Appenzell.
Bruno étudia l'histoire de l'art et se passiona pour l'art rustique et populaire suisse, et ouvrira une première galerie de ses acquisitions en 1963, notamment avec de l'art rupestre appenzellois.
Puis, avant-gardiste, il s'intéressa très vite au Pop Art américan, rencontra Andy Warhol en 1966, Roy Lichtenstein, découvrira Jean Basquiat et deviendra rapidement un des plus grands mécènes, collectioneurs et galeristes dès les années 1970.
Et je ne l'ai toujours pas rencontré...
Voir:
Nos vies : un siècle d’histoire des Suisses par leurs images
Chère Emily Bischofberger, premièrement j'avais découverte cette jolie petite fille avec son cygne, et je comprend tout à fait quand je vois aussi le jolie visage de sa maman, et un peu plus loin celui de son papa. Le monsieur parrain Prince Charmant ? A voir son portrait, pour ma part je vois deux princes dans son visage, l'un un peu plus et l'autre un peu moins prince. Un peu comme vos merveilleux cadeaux reçus étant petite, et par la suite des envoies d'argent de routine ! Un jour peut-être il se présentera d'une façon moins mystérieuse face à vous très chère Emily
Amicalement Renata