"L'ancienne église, dédiée à Saint-Germain, a été édifiée au Moyen-Age. Elle se trouve au centre du village, sur un promontoire, comme pour lui donner toute l'importance qu'on attend d'un lieu spirituel.

Bien qu'ayant subi des modifications au fil du temps, on peut y admirer encore aujourd'hui sa nef, qui date de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, et son choeur reconstruit en 1453-1454. Les voûtes en croisées d'ogives et les peintures murales d'époque confèrent au lieu toute son authenticité, tout comme les deux chairs montrant que l'église sert aux deux religions.

En 1717, la construction du clocher-porche apporte l'accent vertical et monumental qui manquait à cet édifice. C'est probablement à ce moment-là que le clocher-arcade, qui dominait le mur entre le choeur et la nef, fut démoli. En 1744, la toiture du choeur fut modifiée pour en aligner le faîte avec celui du toit de la nef, ce qui imposa une surélévation des murs. En 1769, on construit une petite sacristie dont le plafond est une voûte en berceau.

L'église actuelle est le résultat de ces différentes étapes de transformation. Elle se compose dès lors de quatre parties distinctes par leur fonction, leur forme, leur style et leur âge : le clocher, la nef, le choeur et la sacristie."

L'église : A la fin de l'Ancien Régime, les quelques catholiques de Lausanne suivaient la messe à Assens. L'église Saint-Germain (actuel temple dite l'ancienne église), de la fin du XIIe/début du XIIIe s. agrandie en 1453-1454, contient des peintures murales du XVe s. et un retable baroque polychrome dédié à la Vierge, de la seconde moitié du XVIIe s. Ce sanctuaire de la fin du Moyen Age qui releva du couvent savoyard d'Abondance, possède deux chaires, comme Villars-le-Terroir, l'une catholique et l'autre protestante. Le cœur abrite un joyau de l'art baroque, un retable, œuvre originelle du milieu du XVIIe siècle. La grille en fer forgé datée de 1696, séparant le cœur du reste de l'église, était jusque dans les années 90 (1990) cachée par un épais rideau. Aujourd'hui encore, les paroissiens et paroissiennes qui suivaient le catéchisme dans l'église se souviennent de ce rideau et curieux, comme tous les enfants, allaient guigner les trésors qui se cachaient derrière. Ce rideau entretenait un certain mystère chargé d'histoire aux yeux de ces enfants de l'époque et en entendant les récits des personnes, ce mystère entretenait aussi un grand respect de ce lieu, qui perdure encore de nos jours.
Aujourd'hui, la paroisse protestante du Talent, avec les villages qui la composent, demeure la seule, voir l'une des rares paroisses mixtes du canton de Vaud. Centre de dévotion des catholiques lausannois d'après la Réforme, on dénombre parmi les paroissiens d'Assens Jean-Jacques Rousseau, en 1730. Les gens d'Assens peuvent se vanter d'avoir des ancêtres illustres et qui se perdent dans la nuit des temps.

Texte tiré de: assens.ch/eglise.php