L'histoire partagée se construit à plusieurs: soutenez notreHistoire.ch

Découverte Repérage

Richard Mesot

Lorsque j'avais 17 ans, ma voisine, une italienne un peu plus âgée que moi et qui étudiait au Collège Necker à Genève, me parla de Charles-Ferdinand Ramuz. Elle venait de terminer la lecture de La vie de Samuel Belet et elle devait rendre un travail sur cet illustre écrivain romand. Moi, je ne savais presque rien de Ramuz, je n'avais jamais ouvert un de ses livres mais j'avais envie de le connaitre, et, c'est avec un certain plaisir que j'acceptais de me faire initier par cette charmante personne. Elle me proposa de lire Ramuz et me suggéra de prendre l'ouvrage qu'elle venait de terminer.

Ce fut un véritable régale, je n'avais jamais lu un livre avec autant de plaisir. Certes, l'histoire était émouvante mais les descriptions des personnes et des paysages me parlaient, les mots utilisés par Ramuz résonnaient en moi. Chaque page lue était comme une perle placée sur un collier. Lorsque j'eus terminé la lecture du livre, c'était avec une certaine mélancolie que j'y repensais. J'avais attrapé le virus, j'avais envie de lire du Ramuz.

Depuis peu, j'ai pour habitude de prendre en vacances quelques livres. L'an dernier, j'ai placé dans ma valise La vie de Samuel Belet. Presque quarante années me séparent de sa première lecture. Je me suis plongé dans ce livre sans difficulté. Comme par magie, je retrouvais involontairement les sentiments et les émotions qui m'avaient envahie lorsque j'avais 17 ans.

J'ai aujourd'hui une pensée amicale et sincère pour cette belle italienne qui un jour de printemps m'a fait découvrir un écrivain de mon pays, Charles-Ferdinand Ramuz.

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Yves Vouardoux

    Très jolie histoire, je crois bien que je vais lire prochainement "La vie de Samuel Belet" ; vous m'en avez donné l'envie. J'avoue avec un peu de honte que je n'ai jamais lu du Ramuz.

  • Sylvie Bazzanella

    Lire Ramuz, c'est comme être tombé dans la potion magique, on en redemande toujours et toujours !

  • Claire Bärtschi-Flohr

    Si je me souviens bien, dans les années 1950, mes parents et grand-parents, pourtant grands lecteurs de Pagnol, Alexandre Dumas, et autres Daudet, affichaient une certaine méfiance vis-à-vis de Ramuz. Il avait mauvaise presse dans la population. Il passait pour un écrivain subversif. Montrant un peu trop les gens comme ils sont. Surtout les gens de Suisse ! Et il vaut mieux, n'est-ce-pas, enjoliver un peu les choses... Son écriture aussi était critiquée : pas assez "littéraire", expresssive mais rugueuse.

    • Richard Mesot

      Ramuz avait l'art d'écrire et de décrire avec justesse, délicatesse et tendresse les gens de notre pays, mais également les paysages et la nature. Ramuz n'a laissé personne indifférent, il en a fait les frais, avant d'être reconnu par ses pairs, puis le grand public.

  • Claire Bärtschi-Flohr
Richard Mesot
558 contributions
24 novembre 2013
756 vues
0 like
0 favori
6 commentaires
1 galerie
Déjà 18,056 documents associés à 2000-2009

Galeries: