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Lausanne Ancienne académie

Lausanne Ancienne académie

9 mai 2013
A.M. Martin
Anne-Marie Martin-Zürcher

"Un pignon à redents ou à redan ou en gradins ou à pas de moineaux est un pignon saillant dont l'extrémité est découpée en redents / gradins. Ses origines remontent au Moyen Âge. Il se retrouve aussi bien dans l'architecture urbaine bourgeoise (le pignon en gradins ou le pignon à échelons est caractéristique par exemple des « pignons flamands ») que dans les constructions rurales les plus modestes.

La saillie du pignon aurait comme principaux avantages de permettre l'accès à la toiture, souvent en chaume à l'origine, et de servir de coupe-feu. En architecture traditionnelle, les redents sont généralement couverts de pierres plates qui les protègent de la pluie, empêchent les infiltrations d'eau dans le mur porteur et permettent au couvreur ou au cheministe d'y poser ses outils. Ces pierres sont souvent (mais pas toujours) inclinées vers le bas, de manière à laisser s'écouler l'eau de pluie. Dans l'évolution de l'architecture vers le monumental, les redents augmentent de taille et ne jouent pas de rôle particulier, sinon décoratif."

Texte tiré de Wikipédia


Le bâtiment de l'Académie est édifié de 1579 à 1587 pour héberger l'école de théologie, lieu de formation de l'élite intellectuelle réformée. Son volume imposant construit en position dominante sur l'enceinte ouest de la Cité constitue longtemps un trait marquant de la ville, trait aujourd'hui atténué par la présence du Palais de Rumine.

L'édifice peut être rapproché des collèges catholiques jésuites de Fribourg ou Lucerne bâtis dans les mêmes années. L'Europe entière se trouve alors divisée par des antagonismes religieux qui dégénèrent en conflits politiques et guerriers. Lausanne accueille ainsi de nombreux huguenots.

Au Musée cantonal des Beaux-Arts est conservé le célèbre tableau de l'un d'eux, François Dubois, réfugié à Genève, qui relate le massacre de la Saint-Barthélémy survenu à Paris en 1572.

L'architecture de l'Académie présente un équilibre remarquable et témoigne de l'austérité propre au milieu qu'elle hébergeait. Elle se compose de deux ailes perpendiculaires formant préau et dotée chacune, en milieu de façade, d'une tour renfermant les escaliers. Le corps principal, élevé en premier, mesure 50 mètres de long sur la cour et comporte trois niveaux à douze fenêtres - à l'origine toutes semblables, celles du deuxième étage ayant été agrandies.

Les extrémités sont formées de pignons à redents. La tour d'escalier est coiffée d'un toit en deux parties qui assure l'élégance de l'ensemble: un premier étage équipé de trois échauguettes puis une flèche qui culmine à plus de 40 mètres. Cette composition, que l'on retrouve au beffroi de l'Hôtel de Ville, dénote une claire influence bernoise. L'Académie accueille aujourd'hui un gymnase cantonal.

Voir: http://www.lausanne.ch/thematiques/culture-et-patrimoine/histoire-et-patrimoine/architecture-et-monuments/ancien-regime/ancienne-academie.html

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