Avec l’aide des autorités

1920
Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes

Les deux magistrats s’employèrent à soutenir et aider les jeunes agriculteurs au sein d’une fédération. Il semble qu’une certaine réunion est intervenue à un moment favorable, les autorités d'alors s'intéressait particulièrement aux problèmes de la campagne. De formation chimiste, Ernest Chuard dirigea au début de sa carrière l'école cantonale d'agriculture. En 1912, il est élu au Conseil d’Etat et il fut remplacé par Ferdinand Porchet, suite à sa prise de fonction au Conseil fédéral en 1920. Monsieur Ferdinand Porchet enseignait à Lausanne, aux jeunes paysans du Champ-de-l'Air. il s'occupa par la suite de la station viticole, puis de l'école d'agriculture. En 1921, il fut fondateur de l’école cantonale rurale de Marcelin-sur-Morges.

On le voit, les fondateurs de la FVJC pouvaient compter depuis le début sur le soutien des représentants d'autorités cantonales et fédérales, qui étaient prêts à donner tous les conseils nécessaires. Certains jeunes campagnards espéraient par exemple la création d'un parti agraire. Le conseiller fédéral Chuard expliqua les inconvénients d'une telle nouveauté, celle-ci risquant d'amener une résurgence de la lutte des classes.La constitution d'un parti agraire, affirma le conseiller d'Etat Porchet, aurait pour effet l’émiettement des partis politiques. Les habitants des

villages et ceux des villes risquaient de se trouver en opposition, alors que les pouvoirs publics cantonaux étaient prêts à soutenir unanimement les intérêts de l'agriculture (cf. La Revue, mardi 8 février 1921). A l'instigation de leur président Albert Jaton, les membres de la FVJC repoussèrent nettement, lors d'une assemblée tenue en 1921, toute possibilité d'adhérer à un parti agraire.

L'idée de créer une Fédération des jeunesses campagnardes n'était pas apparue seulement dans le canton de Vaud. Une fédération genevoise fut fondée en 1907; elle était alors présidée par Emile Bosonnet (1880-1927). Dans le sein de cette «fédé» au bout du lac Léman (l'abréviation est encore usitée de nos jours par les Vaudois) on trouvait également des jeunes gens qui cherchaient à montrer leur sens civique. Emile Bosonnet devint conseiller municipal dans sa commune d'Onex dès

l'âge de 24 ans. Il fut encore député radical de la rive gauche entre 1914 et 1916, puis adjoint au maire dès 1922. Il était encore connu comme sapeur-pompier zélé et apprécié en tant que sous-officier d'artillerie. Tué lors d'une randonnée à motocyclette, il eut droit à plusieurs articles nécrologiques dans les quotidiens genevois. Adrien Dethiollaz (1884-1959), secrétaire de la fédération genevoise, puis président en 1909 et 1910, fut, quant à lui, élu au perchoir du Grand Conseil en 1939.

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1 février 2022
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