Le 14 septembre 1939, deux semaines à peine après la déclaration de guerre entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, le général Guisan s'adresse à la troupe lors d'une visite à Lausanne.

Nommé le 30 août 1939 au grade de général par l'Assemblée fédérale, Henri Guisan s'élève face aux soldats contre le défaitisme ambiant et s'engage à aplanir les inégalités de traitement dans l'armée.

Il se veut un commandant en chef "juste et impartial". Sa notoriété auprès des soldats et de la population favorisera sa position tout au long de la mobilisation.

Dans l'article qui lui est consacré, le Dictionnaire historique de la Suisse relève que "son statut d'officier de milice, s'il explique des tensions avec certains officiers de carrière (les commandants de corps Ulrich Wille et Jakob Labhart, le colonel EMG Gustav Däniker), éclaire ses conceptions de la conduite des hommes et son rejet du formalisme. Pour Guisan, qui va très souvent "dans le terrain", commander, c'est informer et convaincre, voir l'homme derrière le soldat, à une époque où les chefs militaires restent distants".

(D'autres documents sur le site des archives de la RTS)