En 1977, le sauvetage de Bellevue-Genthod descend le Rhône
En 1977 le sauvetage de Bellevue-Genthod descend le Rhône, témoignage 35 ans après.
« Les onze équipiers du Britannia III – dont une équipière – descendent le Rhône depuis Lyon jusqu’à Port-Saint-Louis, puis […] rejoignent Marseille et enfin La Ciotat. Près de 80 km en Méditerranée pour des marins d’eau douce enchantés ! »*
Bernard Tschudin, chef de l’expédition, se souvient :
Comment est partie l’idée de descendre le Rhône ?
« C’est une vieille idée qui revenait un peu sous forme de boutade au moment de l’assemblée générale annuelle. Et une fois, sous la présidence de Georges Genoud, je me suis proposé en demandant de l’aide de la part de la section, je me suis lancé sans trop savoir où je mettais les pieds. Il nous a fallu une année pour monter la logistique du projet : écluses, transports, visites, etc. »**
Pourquoi ne pas avoir fait le trajet complet depuis Genève ?
« Le trajet n’était pas possible, et encore maintenant d’ailleurs, depuis Genève car il n’y a pas d’écluse prévues. Il nous a donc fallu amener le Britannia III jusqu’à Saint Germain au Mont d’Or sur la Saône à environ 20km au nord de Lyon pour commence le périple. »**
Pourquoi se diriger vers La Ciotat ?
« Notre but était de visiter la plus proche station de sauvetage en mer. » **
Comment vous organisiez-vous, vous aviez réservé dans des auberges ?
« Non, nous étions jeunes et n’avions pas beaucoup d’argent alors nous dormions dans le canot grâce à des arceaux qui peuvent le recouvrir, certains dormaient sous les banquettes où l’on s’asseyait et d’autre dessus avec des matelas pneumatiques, c’était précaire. Côté finances, le sauvetage a payé le transport, l’essence et un repas, le reste a été payé par les participants eux-mêmes, c’était tout de même une somme pour nous. »**
Pour découvrir ou redécouvrir la chronique complète de cette expédition, vous trouverez au bas de cette page le rapport de l’époque rédigé par Bernard Tschudin ainsi que l’article annonciateur de l’expédition par Georges Bouvier dans le journal l’Echo du Petit Lac (prédécesseur de Rive-Lac).
Une 2ème expédition en 1987 amena l’équipage à Sète en prenant le bien nommé canal du Rhône à Sète.
Photographies (de gauche à droite et de haut en bas) :
- Le trajet complet de l’embarcation
- Le Britannia III perdu au fond de l’écluse
- Le campement pour dormir couvert
- Dégustation des Pataclets
- L’équipe au complet (en bleu) avec leurs hôtes de la SNSM
- Arrivée sur la Méditerranéenne par temps pluvieux
- Le rameur d’eau douce au bord de la mer
- Image exotique pour le Britannia III
Référence :
sisl.ch et page consacrée à la section de Bellevue-Genthod : http://www.sisl.ch/bellevue/
Le sauvetage de Bellevue-Genthod aujourd’hui : https://www.mairie-bellevue.ch/vereinsliste/29673
Sources :
- *Bouvier G., Bellevue, de 1945 à nos jours, éd. Slatkine, Genève, 1997, p. 277
- **Témoignage oral de Bernard Tschudin, chef de l’expédition.
- Rapport « descente du Rhône », 28 mai au 5 juin 1977, par Bernard Tschudin
- BOUVIER George, « Une première pour le Sauvetage de Genthod-Bellevue : La descente du Rhône » in Echo du Petit-Lac, page 10, 1977.
- Plan Google maps (maps.google.ch), mars 2012.
- Photographies prises par l’équipage.
Téléphonie en Anniviers
D'après Paul-André Florey, qui a écrit un ouvrage notable sur le bourg médiéval de Vissoie, le télégraphe fut introduit dans le val d'Anniviers en 1876, suivi par le téléphone en 1899.