En 1955, les créateurs de la Fête des Vignerons ajoutent une nouvelle divinité au tableau dédié à l’invocation de l’été. Cérès, déesse de l’agriculture n’est plus seule, elle est accompagnée du Soleil lui-même, Phoebus, qui vient inonder l’été de ses rayons.

Phoebus et les archers du soleil, Fête des Vignerons 1955 © Confrérie des Vignerons

Ce personnage était interprété par Michel Renault, l’un des danseurs étoiles engagés pour la Fête des Vignerons de 1955. Après l’invocation de l’été et de la divinité Cérès, il apparaissait accompagné des fameux « Archers du soleil » ou « Rayons de Phoebus » et exécutait une longue danse avant d’atteindre son zénith en gravissant les escaliers scéniques. Cette description est un peu obscure ?

Les archers du soleil, Fête des Vignerons 1955 © Markus Schweizer

S’il est logique de faire apparaître une divinité solaire dans le tableau réservé à l’été, il existe à nouveau une symbolique liée à la viticulture. Sans soleil, il n’y a tout simplement pas de vigne et le raisin ne se développe pas. En Lavaux, il y a même trois soleils : l’astre en lui-même, le lac (par réverbération) et les murs de pierre (sous forme de chaleur résiduelle). A la manière de Phoebus, l’astre dégringole le long des parchets de vigne et inonde le raisin de ses rayons.

Sources :

• Sabine Carruzzo-Frey, Patricia Ferrari-Dupont, Du Labeur aux Honneurs : quatre siècle d'histoire de la Confrérie des Vignerons et de ses Fêtes, 1998, p. 153.
• Livret Officiel et Programme de la Fête des Vignerons de 1955, p. 35.

Crédits couverture : La danse de Phoebus, Fête des Vignerons 1955 © Confrérie des Vignerons