Séances Générales 1920 de Belles-Lettres Neuchâtel

Séances Générales 1920 de Belles-Lettres Neuchâtel

26 janvier 1920
PR / Imprimerie Attinger, Neuchâtel
Stéphane Thurnherr

Carte postale, non voyagée, éditée à l’occasion des Séances Générales de la Société académique de Belles-Lettres, section de Neuchâtel, en janvier 1920.

Voici la relation que le National Suisse en fait dans son numéro du 27 janvier 1920 :

« La soirée de Belles-Lettres-

Toujours impatiemment attendue, la séance généraie de Beiles-Léttres avait, hier soir, attiré au théâtre une salle comble de parents, d'amis, de vieux bellettriens et aussi de profanes. Chacun y a trouvé son large compte point n'était besoin pour personne du concours de la fée Indulgence pour que passent très asréablement quatre bonnes heures d'horloge, en la jeune et agréable compagnie des casquettes vertes. M. Charles Darde! avait assumé la charge, toujours délicate, du Prologue, en vers, ne veus déplaise, et même en vers joliment troussés, ma foi. En un sous-bois de couleur mauve, comme il convient, aux songeries (décor moderne, brossé par MM. Perret et Reichel), trois nains. la Poésie (M. P. Jeanneret) ja Gaîté (M. C. Bonhôte) et l'Amitië (M. J. Perret) musent, baguenaudent, se taquinent et se raillent tant que le vieux bellettrien, survenant, les tance tous, trois, les modère par cette sentence pleine de bon sens : "Tout votre jargon n'est qu'un pieux bagoût et les réconcilie tous trois dans cette réflexion très applaudie : Vous êtes l'idéal bellettrien.

Mlle Rose Dubois, professeur de piano, et M. R. Landry, violoniste, font apprécier et applaudir deux productions musicales délicatenient traduites dans. un style excellent.

"Les vers scintillants de Banville trouvent d'adroits interprètes, c’est MM. G. Perregaux, C. Dardel et J. Barbey, qui plaisamment font valoir les malicieuses scènes du « Beau-Léandre». Très aimable travesti que celui de M. Dardel et Colombine.

Voici la «monture» cuisinée en spirituelle collaboration anonyme. Le fond du décor: les pampas du Vignoble, lumineuses, éclatantes, servant de place des sports à l'«Union frénétique». Toute l’actualité y passe et la jeunesse étant sans pitié, le «papa Joffre» a son couplet aussi, puisqu'il trompa. de Quartier…l’attente. On danse beaucoup, comme il sied à notre époque, à l'« Union frénétique », la féministe y a tous les droits, c'est'devenu..…. le surhomme!

On pousse, à l'Union frénétique», le zèle nouveau jeu tant et si bien qu'on y supprime, dans la grammaire, des verbes. les radicaux. On rit, aux mots facétieux qui jaillissent en cascades, quelques. couplets bien venus mettent la salle en gaîté. La soirée se termine sur les deux actes, toujours jeunes, tout à fait dans l'atmosphèré de la scirée, du « Dépit amoureux», de Molière, que brûlent avec entrain MM. Junod, Borel, Reynier, Perret, Dardel et Jeanneret. À nouveau, les travestis furent habilement présentés.

Assister à une. soirée de Belles-Lettres, C'est se munir pour de longs jours d'anti-mélancolie. »

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