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J. S. BACH, Brandebourgeois No 3, BWV 1048, e.a. Blanche et Henri HONEGGER, Busch Chamber Players, Adolf BUSCH, 1935

10 octobre 1935
Columbia pour l'audio, R.Gagnaux resp. sources citées pour le texte
Columbia pour l'audio, R.Gagnaux resp. sources citées pour le texte

Ci-dessus, de gauche à droite: Rudolf Serkin, Blanche Honegger, Adolf Busch, Hermann Busch

Ce troisième concerto brandebourgeois est très particulier, écrit uniquement pour cordes et basse continue, avec comme second mouvement une cadence, en principe jouée par le clavecin, mais dont il existe une foison d'autres genres, également en ce qui concerne la durée de ce second mouvement: presque autant de variantes que d'interprètes!

Pour présenter ce concerto un extraits des notes rédigées par Peter Wackernagel (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger:

"[...] Le premier mouvement du troisième Concerto Brandebourgeois en sol majeur (BWV 1048) représente peut-être le chef-d'oeuvre de l'art du motif. Cette oeuvre s'écarte le plus de la forme typique du Concerto grosso; elle ne connaît aucun soliste. Bach n'y engage que des instruments à cordes et il répartit cet ensemble homogène en groupes de trois instruments: 3 violons, 3 violes et 3 violoncelles.

Le sujet, un thème puissant à multiples éléments, porte l'ensemble du jeu concertant. Même un élément apparemment aussi insignifiant que la figure d'ouverture du sujet, la note de rechange de la tonique, prendra une vie propre. Il traversera la musique, ici en tombant plusieurs octaves, là en les escaladant. Bach pousse à l'extrême l'art de lier et d'inverser ses sujets. A deux reprises, on s'attend à du nouveau. Le violon se dégage du cortège de ses compagnons en faisant des descriptions d'accord. On croit entendre le début d'un jeu concertant. Mais les transformations sont elles-mêmes si variées qu'elles sont bientôt près d'acquérir la valeur d'un thème propre. Elles sombrent finalement, caricatures grotesques, dans la basse. A l'inverse, l'accord fondamental courageusement entonné par le violon semble annoncer plus tard un nouveau sujet. Mais ce sujet sera bientôt, après son exposition fuguée, pris dans les eaux mêlées du grand fleuve principal où il se perdra. On notera également l'effet splendide des croches par lesquelles les basses attirent le mouvement vers elles sous le toit bruissant que leur forment les voix supérieures.[...]"

Ce premier mouvement a été remanié par Bach en 1729 - avec des hautbois, des bassons et des trompettes - pour devenir la Sinfonia de sa cantate liturgique BWV 174 ("Ich liebe den Höchsten von ganzem Gemüte").

Le deuxième mouvement est une cadence, qui est plus ou moins importante, suivant l'interprétation, comme mentionné plus haut.

Le troisième mouvement "[...] un Allegro, entraînant et enjoué, «une sorte de ronde aux prodigieuses évolutions», [...]donne à l'oeuvre entière une excellente conclusion. Ce morceau n'a pas de thèmes bien caractéristiques et semble être surtout l'expression du mouvement perpétuel et de la joie de vivre. Bach souligne cette tendance en exigeant des répétitions pour les deux parties du morceau, fait unique dans tous ses Concertos brandebourgeois. [...]"

René Gagnaux
pour J. S. BACH, Brandebourgeois No 3, BWV 1048, e.a. Blanche et Henri HONNEGER, Busch Chamber Players, Adolf BUSCH, 1935
pour J. S. BACH, Brandebourgeois No 3, BWV 1048, e.a. Blanche et Henri HONNEGER, Busch Chamber Players, Adolf BUSCH, 1935

L' enregistrement proposé sur cette page est un grand classique, datant du 10 octobre 1935 (selon la page 18 de cette discographie d'Adolf Busch): Blanche HONEGGER est à l'un des altos et son frère Henri HONEGGER à l'un des violoncelles - c'est l'un des rares enregistrements de Blanche Honegger avec son mentor Adolf Busch. Les autres interprètes sont: Adolf BUSCH (1891-1952), Gösta ANDREASSON (1894-1982) et Jenny DEUBER, violons, Karl DOKTOR (1885-1948) [*] et Anna Amadea [Dea] GOMBRICH (1905-1994), altos, Hermann BUSCH (1897-1975) et Fritz ABEL, violoncelles, Claude HOBDAY (1872-1954), contrebasse et Rudolf SERKIN (1903-1991), piano (continuo). L'enregistrement fait partie de l'intégrale des Brandebourgeois qu'Adolf Busch enregistra pour Columbia avec son ensemble du 9 au 17 octobre 1935.

(*) Son fils Paul DOKTOR (1917-1989, de 1939 à 1947 alto solo du «Luzerner Symphonieorchester») fut 1er prix alto au Concours National de Genève en 1942.

L' enregistrement que vous écoutez...

Johann Sebastian Bach, Concerto brandebourgeois No 3 en sol majeur, BWV 1048, Adolf Busch, Gösta Andreasson, Jenny Deuber, violons, Blanche Honegger, Karl Doktor, Amadea Gombrich, altos, Hermann Busch, Henri Honegger, Fritz Abel, violoncelles, Claude Hobday, contrebasse, Rudolf Serkin, piano, Busch Chamber Players, Adolf Busch, Londres, Studio 3 Abbey Road, 10 octobre 1935

  1. (Allegro) 06:08 (-> 06:08)
  2. Adagio 00:19:770 (-> 06:27:770)
  3. Allegro 02:51 (-> 08:59)

Provenance: Radiodiffusion, archives RSR

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René Gagnaux
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24 novembre 2019
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