Souvenir de 1971, par Daniel Richard

2 février 1971
Daniel Richard
Daniel Richard

Cette année-là, comme l’aurait chanté Claude François, représentait une période où je fréquentais l’Ecole de commerce à Lausanne.

Tout était réglé comme du papier à musique. Idem dans les domaines familiaux, religieux, et autres institutions. Nous devions filer droit.

Des idées, issues de mai 1968, circulaient dans toutes les couches de la société. Quelques éléments contestataires distribuaient des tracts dans les écoles secondaires tout en remettant en cause le système conventionnel.

Le directeur de l’Ecole de commerce en était pleinement conscient. Cependant avec son staff, il contrôlait la situation. Pour pallier ce problème inattendu, il avait institué des conseils de classes pour amorcer un dialogue constructif.

Et puis en février est tombé le résultat d’une importante votation fédérale : les femmes obtenaient le droit de vote au niveau national. Ce fut une belle victoire ! Le magnifique et récent film – le droit divin – retrace cette longue lutte obtenue à la force du poignet.

Cependant, cette victoire n’a pas provoqué de vagues dans le landerneau helvétique, pas plus que des événements internationaux se déroulant parallèlement.

Quand j’ai pu voter la première fois, ce fut en 1973 car je venais d’avoir 20 ans. Je me souviens que la Ville de Lausanne m’avait envoyé un splendide bouquin vantant les valeurs intrinsèques du civisme.

Et que reste-t-il de cet événement aujourd’hui cinquantenaire ? Les revendications perdurent car tout n’est pas encore réalisé dans des conditions adéquates.

En définitive, il s’agit d’un acte citoyen majeur d’avoir accordé ce droit aux dames. Quand j’étais encore adolescent, je me souviens que les filles allaient à l’école ménagère le lundi matin tandis que les garçons se coltinaient des théorèmes de géométrie. Et personne ne contestait cette situation. Soyons réalistes : nous vivions sur une autre planète.

Aujourd’hui, la parité s’impose dans tous les domaines.

Et n’oublions pas que les femmes se révèlent souvent plus fortes que les hommes en des circonstances tragiques. Pour cela, il suffit de se rappeler du remarquable film de Jacques Feyder consacré à la Kermesse héroïque. Françoise Rosay, interprétant le rôle d’une femme de bourgmestre, du genre poltron confirmé, a réussi a sauvé une situation tendue de fâcheuses conséquences. Félicitations pour ces actes de bravoure.

Finalement, que nos consoeurs poursuivent la défense de nobles causes avec toute la sagesse et le bon sens qui leur sont propres.

Bien cordialement,

Daniel Richard

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David
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8 février 2021
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