Les Divinités [5/7] : Le Roi éphémère du Pays de la Fête
Vous me demanderez sûrement ce que le Roi de la Fête de 1977 vient faire dans une série d’articles dédiés les divinités de la Fête des Vignerons. Même si certains diront que Sam Leresche, avec ses quasi 2 mètres de haut et sa belle moustache, était divin dans son costume, la raison pour laquelle j'ai choisi de l’évoquer est liée à l’essence même de la Fête des Vignerons : la mémoire et la célébration des traditions.
Le Roi de la Fête des Vignerons de 1977. Marcel Imsand © Confrérie des Vignerons
Lorsque le roi apparaît au tout début du spectacle et s’adresse pour la première fois au **Peuple de la Fête**, voici les mots qu’il utilise :
Je suis le Roi éphémère du Pays de la Fête.
Je disparais le jour de la dernière célébration.
Mais je ne meurs pas. Je reste dans les copieurs.
Je suis l’espoir des Fêtes futures. A chaque,
génération, je réapparais, lorsque renaît la grande
Fleur de la terre vaudoise : la Fête des Vignerons.
Le Salut au Peuple de la Fête des Vignerons 1977 © Confrérie des Vignerons
(A visionner :« Le Salut au peuple de la Fête)
Ce personnage est certes une invention complète du librettiste Henri Debluë mais il n’en reste pas moins l’intermédiaire privilégié entre le peuple et la Fête, à la manière d’Hermès, le messager des dieux. Tel que voulu par les auteurs, les spectateurs se sont retrouvés inclus dans la Fête, représentant les ceps de vigne planté sur les coteaux de Lavaux faisant face au lac. Son apparition et ses interventions, rappellent les éléments symboliques et originels de la Fête des Vignerons et surtout mettent en valeur le fameux cycle de la vigne et du vin.
Prototype des arènes de 1977 qui figurent un coteau de vigne en terrasses. Photographie de Yann Muriset © Confrérie des Vignerons
Si en 1999, le Roi disparait au profit d’Arlevin, on se souvient très bien de Jean-Samuel Leresche ou « Sam Leresche » pour les intimes, l’enseignant et comédien, originaire du Nord-Vaudois. Son costume, créé par Jean Monod, brillait de mille feux et n’était pas des plus légers à porter. Le comédien avait même du prendre des cours d’équitation pour s’habituer à monter « Rebecca » la jument de douze ans qui l’a supporté des répétitions aux représentations.
La longue cape du Roi de la Fête des Vignerons de 1977. Marcel Imsand © Confrérie des Vignerons
Sources :
- Sabine Carruzzo-Frey, Patricia Ferrari-Dupont, Du Labeur aux Honneurs : quatre siècle d'histoire de la Confrérie des Vignerons et de ses Fêtes, 1998, pp. 226-227.
- Henri Debluë, Fête des Vignerons de 1977 : Texte, 1977.
- Michel Rime, « 1977 : Le vin est communion », 24 heures, 06.11.2012, [En ligne]
\ - * Gilles Simond, « Les Fêtes du XXe siècle reflètent leur époque », 24 heures, 31.05.2018, [En ligne]
Crédits couverture : Le Roi de la Fête des Vignerons de 1977 durant un cortège. Campiche-Gygax © Confrérie des Vignerons
Téléphonie en Anniviers
D'après Paul-André Florey, qui a écrit un ouvrage notable sur le bourg médiéval de Vissoie, le télégraphe fut introduit dans le val d'Anniviers en 1876, suivi par le téléphone en 1899.