Pierre de Justice Soral

Pierre de Justice Soral

Gérard Fontaine
Gérard Fontaine

Les condamnés étaient remis officiellement au châtelain de Ternier à l'endroit où se trouvaient face à face les deux "pierres de justice". C'est là qu'il procédait à leur exécution.
Ces pierres eurent leur rôle à jouer jusqu'à la signature du traité de Turin qui ôtait à Genève toutes prérogatives sur les anciennes possessions de Saint-Victor et du Chapitre cathédral. Mais dans les derniers temps elles furent moins lourdes de signification tragique pour les justiciables, si l'on en juge par l'affaire dont elles furent le théâtre en 1731 : une certaine Pernette Gay était condamnée à avoir les poings coupés et à être brûlée vive, alors qu'un sieur Moré devait être rompu vif et expirer sur la roue. Justice fut rendue par le sire de Ternier selon le cérémonial d'usage. Mais les condamnés étaient représentés par leur effigie peinte. Aidés vraisemblablement par les habitants et les autorités, ils avaient pu s'enfuir. L'honneur de la justice était sauf ...et les condamnés aussi.
En avril 1995 la seule pierre encore visible au bord de la route de Soral, à la frontière avec la commune de Saint-Julien-en-genevois, avait été déplacée près du village de Norcier sans accord préalable des autorités de Soral.
En 2009 en septembre, la pierre de la photo est de retour sur son emplacement supposé original lors d'une fête entre la commune de Soral et la commune de Saint-Julien-en-Genevois.

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Gérard Fontaine
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21 décembre 2009
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