Adrien Constant de Rebecque
Adrien Constant de Rebecque
Plaque ce trouvant av. Mon-Repos 3 Lausanne, sur la façade de l'immeuble aux volets verts qui se trouve en peu en retrait, juste avant de monter les petits escaliers en direction de la piscine de Mon-Repos.
Né le 22 septembre 1806 à Lausanne, originaire d'Hermenches et de Villars-Mendraz , fils d'Auguste et de Louise-Angélique Polier, Adrien Constant de Rebecque épouse en 1833 Julie Delessert, fille de Baptiste, de la famille des banquiers et industriels. Officier au service de France aux Gardes suisses (1825-1830). Juge de paix, député au Grand Conseil vaudois et membre de la municipalité de Lausanne (1838-1845).
Dès 1846, Adrien Constant de Rebecque s'intéresse à la photographie, dont il expérimente notamment les procédés au collodion, à l'albuminate et au café sec. Elève de L. Fr. Compar, Constant Delessert est le maître d'Auguste Bauernheinz, Paul Vionnet (1845) et de Jean Walther (1845). Fondateur de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont, membre de la Société française de photographie dès 1861 (tout comme les cousins de sa femme), il expose pour la première fois à Paris en 1859 et opte pour le nom de Constant Delessert, sous lequel il acquiert une réputation internationale. Il publie de nombreux articles en Suisse, en France et en Grande-Bretagne.
Il décède le 30 mai 1876 à Lausanne.
Voir: Wikipédia
Adrien Constant de Rebecque est issu d'une vieille famille patricienne vaudoise influente en politique. Après avoir servi en tant qu'officier aux Gardes suisses en France de 1825 à 1830, il rentre au pays et épouse en 1833 Julie Delessert, de la famille des banquiers et industriels originaire de Cossonay (VD). Certains membres de la famille Delessert sont des défricheurs dans le domaine de la photographie. Adrien Constant de Rebecque devient juge de paix, député au Grand Conseil vaudois et membre de la Municipalité de Lausanne (de 1838 à 1845).
Dès 1846, Adrien Constant de Rebecque s'intéresse à la photographie, qu'il pratiquera toute sa vie en amateur.
Il monte d'abord un atelier dans sa maison de Villamont avant d'en ouvrir un à la rue Marteray 40 à Lausanne, où il se livre notamment à l'impression de cartes de géographie, de reproductions de peintures ou de photographies. Il présente pour la première fois ses travaux au Salon de Paris en 1859, et y acquiert une renommée internationale sous le nom de Constant Delessert. Ses publications sur les procédés techniques qu'il découvre trouveront un écho favorable en France, en Allemagne, en Italie, en Russie et en Amérique, contribuant à faire de lui un défricheur majeur. Afin de prendre part au progrès du média, il s'insère dans un réseau international d'échanges et de réflexions, qui comprend des photographes européens de grande renommée. Membre fondateur de l'éphémère Société héliographique de France en 1851, il adhère à la Société française de photographie en 1858 et publie des articles dans ses Bulletins. En 1862, il est l'initiateur à Lausanne de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont, créée dans une perspective commerciale. Il en restera associé jusque vers 1867. André Schmid rachètera la Société en 1870. Pour des raisons de santé, Constant Delessert s'adjoint de 1870 à 1876 l'aide d'Auguste Bauernheinz, qui collabore avec lui dans son atelier de Marterey. Constant Delessert est également l'un des membres fondateurs de l'Union suisse des photographes en 1886. Appréciation de l'œuvre Constant Delessert soumet le nouveau média qu'est la photographie à toutes sortes d'expérimentations, qui portent aussi bien sur la technique que sur l'esthétique. Il produit d'abord des daguerréotypes, fait des essais avec des substances telles que le tannin, la gomme, le café sec, le caramel, produit des calotypes et se penche sur la technique du collodion, qu'il soumettra à toute une série d'applications. Il s'essaie également à la double exposition et aux portraits siamois, et expérimente avec la couleur, comme l'attestent certains sujets coloriés au crayon ou au pinceau. La photographie d'une vache couchée au pied d'un arbre est une référence originale à un nu de dos.
Constant Delessert laisse des portraits, des paysages, mais surtout des albums où il recueille ses photographies selon une logique avant tout scientifique. Ses photographies témoignent du plaisir qu'il avait à documenter et à mettre en scène son environnement au moyen d'un nouveau média, et attestent de l'esprit sensible et aiguisé d'un homme doté d'une grande culture et d'une infinie curiosioté. Constant Delessert portait par ailleurs un regard inhabituel sur la société de l'époque: outre les photographies conventionnelles de personnes de la classe aisée, on trouve également des photographies de ses employés et de personnes de condition modeste. Dans ses albums, il saisit notamment Lausanne telle qu'elle était vue par Rousseau, Voltaire ou Napoléon. Les prises de vues qu'il réalise dans la capitale vaudoise sont autant de témoignages historiques du centre urbain entre 1840 et 1860. Parmi ces clichés se trouvent quelques-unes des plus anciennes représentations de la ville.
Merci pour cette découverte, je ne connaissais pas grand chose sur la vie et la carrière d'Adrien Constant, frère de Benjamin Constant. J'avais lu qu'en 2011, une grande vente de nombreux clichés de ce photographe avait lieu à Paris; lire l'article journel 24Heures :http://archives.24heures.ch/vaud-regions/actu/premieres-photos-vaudoises-point-quitter-pays-2011-11-08Voir aussi ;http://www.notrehistoire.ch/group/qui-sont-ces-gens-a-qui-la-ville-de-lausanne-rend-/photo/52724/