Ferdinand Gillet
Ferdinand Gillet
Ferdinand Gillet 1895-1970 : Une Vie au Service de l'Excellence Hôtelière
Ferdinand Gillet est né à Vissoie, un petit village du canton du Valais en Suisse. Issu d'un milieu modeste, il grandit dans un environnement où le sens de la solidarité et du travail bien fait est primordial. Son parcours l'amène rapidement à quitter son village natal pour embrasser une carrière dans l'hôtellerie, un domaine où il excellera tout au long de sa vie.
En 1920, Ferdinand Gillet fait ses premiers pas en tant que concierge de nuit à l'Hôtel du Rhin à Paris. Ce premier emploi marque le début d'une carrière exceptionnelle dans le monde de l'hôtellerie de luxe. Doté d'un sens aigu du service et d'une rigueur exemplaire, il gravit rapidement les échelons et devient l'un des concierges les plus respectés de la capitale française.
Paris Hôtel du Rhin , Place Vendôme
Passionné par son métier et soucieux de l'entraide entre confrères, Ferdinand Gillet s'engage activement dans l'association des Clés d'Or. Fondée à Paris par onze portiers d'hôtel visionnaires, cette organisation a pour but de réunir les concierges d'excellence et de promouvoir des valeurs d'entraide et de professionnalisme.
Hôtel Scribe J. Cormault, imp., Paris
En tant que membre actif, il contribue à renforcer les règles de la confrérie, qui s'engage à offrir gîte et couvert aux voyageurs recommandés par un autre membre. Par ailleurs, les Clés d'Or se distinguent par leur vigilance contre les escroqueries, disposant d'un réseau d'information performant qui permet de protéger les hôtels contre les fraudeurs.
Hôtel Scribe paris
Durant l'Occupation, les Clés d'Or jouent un rôle discret mais déterminant dans la Résistance. Utilisant leur réseau international, ils facilitent la transmission de messages et de documents stratégiques à travers l'Europe occupée. Des portiers d'hôtels situés à Paris, Vichy, Madrid ou encore Oslo participent à cette mission clandestine, contribuant ainsi à la lutte contre l'ennemi.
Ferdinand Gillet accède à la présidence des Clés d'Or, succédant à son ami François Dechaume, arrêté par les Allemands. Sous sa direction, l'organisation se développe et renforce son influence bien au-delà des frontières européennes. Il veille à la stricte application des règles de la confrérie, notamment l'assistance mutuelle entre portiers et la mise en place d'un système efficace d'entraide financière pour les membres en difficulté.
Après un quart de siècle de service en tant que concierge dans l'un des plus grands hôtels de Paris, Ferdinand Gillet laisse derrière lui un héritage inestimable. Son engagement dans la professionnalisation du métier de concierge, son sens de la camaraderie et son travail pour la pérennité des Clés d'Or font de lui une figure emblématique du monde hôtelier.
Aujourd'hui encore, la confrérie des Clés d'Or perpétue les valeurs qu'il a défendues tout au long de sa carrière, témoignant de l'empreinte indélébile qu'il a laissée dans l'histoire de l'hôtellerie de luxe.
Merci pour ce beau portrait! Le 15 juillet 1949, L'Illustré consacrait un long article aux "Clés d'or" et à son fondateur. En parcourant la presse romande, j'ai aussi appris que Jean Gillet, fils de Ferdinand avait également occupé la vice-présidence des Clés d'or dans les années 1970. Est-ce que vous savez par hasard si Ferdinand Gillet est enterré en Suisse? Il semble très attaché à ses racines et je me demandais si sa sépulture était à Vissoie.
Oui sa sépulture se trouve à Vissoie
doc.rero.ch/record/133942
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