François de Weck est né à Fribourg, le 20 avril 1785. Il y est mort le 26 février 1862. Il avait épousé en 1822, la petite-nièce du chanoine Fontaine, lequel, bien qu'ecclésiastique, avait accueilli favorablement la République helvétique et fondé sous ses auspices, avec son cousin le Père Girard, un système d'enseignement libéral, inspiré des idées de Pestalozzi. François de Weck fut préfet de Morat, de 1828 à 1831 et, en tant que tel, habitant le château, y restaura la messe catholique pour sa famille et pour lui-même.

Démis de ses fonctions lors de l'installation du régime radical à Fribourg, il fut nommé Président de la Cour d'appel (1831). Cette fonction lui laissa le loisir de faire construire un petit château à l'extérieur de Fribourg, connu sous le nom de Bonnesfontaines, qui existe encore aujourd'hui.

François de W. avait été membre du Grand-Conseil fribourgeois, de 1816 à 1831. Ayant perdu son siège durant la majorité radicale, il le retrouvera dès 1837, lors du retour des conservateurs aux affaires. C'est comme grand-conseiller, que mon trisaïeul votera la participation de Fribourg au Sonderbund. Ayant participé, avec sa famille, à la guerre civile, il fut condamné par les vainqueurs à payer de grosses sommes d'argent et à s'exiler de Fribourg pendant six ans. Il passa ces années, loin des siens, à Saint-Julien en Savoie, puis à Berne.

Il eut de Pauline, née Fontaine, onze enfants, dont Louis de Weck-Reynold, mon arrière-grand-père. Sa tombe est encore visible au cimetière Saint-Léonard de Fribourg. Son père, Charles-François, bailli d'Estavayer, qui a participé à la bataille de Rossbach (1757) est l'ancêtre commun de tous les de Weck vivant à ce jour. LdW