Cure d'air de Sauvabelin
Cure d'air de Sauvabelin
L'ensemble des bâtiments dédiés à la cure d'air de Sauvabelin a été construit sur l'initiative du médecin Charlotte Olivier. La création de cette station de cure permet à Lausanne d’être pionnière en Suisse dans le domaine des structures en plein air dédiées à la prévention de la tuberculose. La station de Sauvabelin s'ouvre le 1er juillet 1911 avec une capacité de 100 à 200 enfants par été. Les Vaudois qui venaient ici "en cure d'air" - principalement des enfants sains - mais qu'il était prudent d'éloigner du milieu tuberculeux dans lequel ils vivaient.
Extrait d'un article paru dans le supplément du 9 septembre 1911, de La Gazette de Lausanne :
La station de Sauvabelin, ouverte le 1er juillet est la première en Suisse. Elle est fort bien installée dans une délicieuse situation, en bordure des petits rochers qui surplombent l'ancienne route du Mont. On jouit de là d'une vue magnifique sur le lac et le Jura . Toute la station est entourée d'une barrière Chabaury.
Une petite maison de bois abrite le cabinet du médecin, qui sert également de bibliothèque, la chambre du garde de nuit, une belle cuisine, un garde-manger et un petit réduit. A proximité on trouve trois galerie» ou abris couverts, fermés de trois côtés et orientés de façon à être à l'abri de la pluie et du vent. C'est là que les jours de mauvais temps on sert les repas et où habituellement on fait la sieste, étendus sur les fauteuils en osier. Un bain de sable et un bain de soleil, avec u**n appareil à douche dont l'eau recueillie dans un réservoir est tiédie par les rayons du soleil est à la disposition des petits et des grands. C'est plaisir de voir les enfants s'ébattre dans le sable et livrer leurs petits corps amaigris aux chauds rayons du soleil. Puis partout ce sont des hamacs, des pliants, des fauteuils, des petites tables autour desquelles hommes et femmes font la causette, jouent, lisent ou simplement se livrent à un doux et reposant farniente. Tout le monde à l'air heureux..."
Article dans son intégralité ICI
La structure restera en activité jusque dans les années 1950. Le pavillon de bois a servi à d'autres affectations puis a été détruit en 2016 pour cause de vétusté. Aujourd'hui s'y trouve le Petit Refuge de Sauvabelin.
Merci pour ce document qui illustre l'effort réalisé dans le Canton de Vaud au début du XX siècle pour intervenir "à la source" de la maladie tuberculeuse. A cette femme d'exception que fut la Doctoresse Charlotte Olivier, j'aime en ajouter une autre, Mme Emma Monneron-Tissot qui fut en 1908 à l'origine de la création de l'institution des Oisillons
books.google.ch/books?id=siJZC...
( in Charlotte Olivier: la lutte contre la tuberculose dans le canton de Vaud de Geneviève Heller) Je me permets d'y ajouter celui sur les Oisillons , car il vient prolonger votre document concernant l'activité du Dispensaire anti-tuberculeux vaudois notrehistoire.ch/entries/q2YaE...