6. Le chantre du Valais

Fondation Maurice Zermatten

Les ruines du château de Tourbillon à Sion

« Toute la violence, l'âpreté, la douceur du Valais, j'en possédais l'expérience », dira Maurice Zermatten qui a toujours cherché, en peignant le Valais et ses habitants qu'il connaît bien, à atteindre les valeurs humaines, voire l'universel.

Son dernier ouvrage est consacré au Valais

« Pays où tout s'oppose sans cesse, le doux et l'amer, le vieux et le neuf, le tendre et le rocheux. Pays de la vigueur et de la mollesse, de l'eau et du vin, de la mort et de l'amour. » Les Saisons Valaisannes, l'Été, p. 86

Maurice Zermatten dans son jardin et près des glaciers

« Peu à peu les étoiles se sont mises à pleuvoir, je les ai vues tomber une à une, grosses comme des gouttes de rosée, dans le calice des campanules. Maintenant leur place est vide et maintenant tout change dans le monde. Les lièvres ont regagné leur gîtes inquiets ; les coqs, à quels signes ? ont chanté. La nuit mûre va tomber dans l'herbe du verger. Je tends la main pour la recevoir et quand je la retire, je la trouve remplie de lumière. » Les Saisons Valaisannes, Naissance du jour, p. 101.

VALAIS, MON PAYS

Tu n'existes que par ton fleuve
Ce Rhône que tu suscite
Dans l'antre des Montagnes
Et qui se hâte de quitter son lit de glace
Pour rouler à grandes ondes vers la mer.
Rhône, qui te hâtes sans savoir où tu vas,
Rhône, gobeur de torrents tout au long de ton cours.
Le Valais est ton royaume, entre les vastes forêts de mélèze et d'arole.
Ton royaume que si souvent tu inondas pour montrer que c'est toi le maître.
Un nouveau millénaire t'attend sur les hauteurs de la montagne.
Mille et mille années t'accueilleront de la Furka au lac,
Mille et mille années tu mordras les rives de ton cours.
Rhône, image de l'Éternité.

* * *

L'écrivain devant son chalet

Le pays, pour Maurice Zermatten, c'est avant tout le Valais dont il est issu et qu'il n'aura de cesse de chanter. Des Nourritures Valaisannes, en 1938, au Valais, jardin de Lumière, Valais pays de Liberté, son dernier livre paru en 1996, en passant par Sion, capitale aristocratique et paysanne et Les Saisons Valaisannes, Attinger 1944 et 1947, son oeuvre déborde de lyrisme pour chanter ce pays qu'il aime profondément. Son dernier livre est d'ailleurs l'hommage qu'il souhaitait laisser en héritage, en gratitute à ce pays auquel , dit-il,
"je dois tout et c'est un amour fidèle et profond que je lui garde".

Voir la vidéo sur ce site : Terreau valaisan, dans l'album p. vidéos

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4 septembre 2012
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