Le Dr René Burnand  et ses collègues pneumologues au Sanatorium Populaire vers 1920

Le Dr René Burnand  et ses collègues pneumologues au Sanatorium Populaire vers 1920

1922
auteur inconnu
Album du Sanatorium Populaire Leysin ACV

Cette photographie fait partie de l'Album du Sanatorium Populaire (Archives CV) retraçant chronologiquement l'histoire du Sanatorium, à l'aide de titres, de programmes dessinés, d'imprimés, de photographies, de documents manuscrits et imprimés, couvrant la période allant de 1902 à 1930, document qui mériterait presque une publication. Cette image sympathique y figurait, sans légende, elle montre le Dr René Burnand, directeur médical du Sanatorium (1911-1926), entouré de nombreux collègues pneumologues, devant les galeries du Sanatorium populaire.

Outre son activité sanatoriale et en particulier le suivi clinique et bactériologique de plus de 4000 patients entre 1911 et 1926, observations réunies avec soin et servant de base à la rédaction de nombreux articles sur la tuberculose, le Dr Burnand eu à coeur de transmettre son savoir. Nommé Privat Docent de l'Université de Lausanne en 1922, il donna, en plus de son activité d'enseignant à Lausanne, des cours semestriels au Sanatorium, et il organisait des visites des malades, le mercredi, où les médecins suisses et étrangers l'accompagnaient pour un enseignement au lit du malade. Cette photographie pourrait avoir été faite au terme d'une de ces visites à Leysin. Deux femmes médecins sont là, l'une avec le fameux stéthoscope en bois mis au point au début du XIXe s par René Laennec (1781-1826) qui devait remplacer l'auscultation des patients, l'oreille collée contre le corps dénudé du patient.

Cette présence fémimine nous réjouit pensant que Charlotte Olivier (1864-1945) que l'on voit ci-dessous dans son activité au Dispensaire anti-tuberculeux

Philippe Chappuis
Doctoresse Charlotte Olivier Dispensaire antituberculeux 1917
1917
Doctoresse Charlotte Olivier Dispensaire antituberculeux 1917

a contribué avec succès à ouvrir une brèche dans la profession médicale, chasse habituellement gardée du genre masculin.

Le Dr Burnand, avec son stéthoscope à la main. Les renseignements donnés par cet instrument d'une grande simplicité permettaient au médecin un diagnostic clinique d'une très grande finesse et la transmission de ce savoir-faire faisait partie de l'enseignement au lit du malade. L'auscultation reste encore actuellement d'un apport majeur, en cardiologie et en pneumologie notamment, avec des moyens technologiques naturellement très sophistiqués, mais le diagnostic final est encore l'affaire du cerveau du médecin.

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
Pas de commentaire pour l'instant!