Fête fédérale de chant de 1912

CONFÉDÉRATION SUISSE

Fête fédérale de chant. On nous écrit de Neuchâtel :

«A côté de son élégant « Guide de fête », le Comité de la Presse vient de faire paraître un « Programme » qui contient tous les textes des chants qui seront exécutés par chaque société dans les concours et les paroles des chœurs d’eusemble et des soli. L’examen de ce programme détaillé permet de se rendre mieux compte de la façon dont est organisée la fête. Ainsi, les 31 sociétés de la première catégorie, arrivées le vendredi 12 au soir en même temps que la bannière fédérale, défileront successivement devant le jury le samedi matin. L’après-midi, elles se réuniront toutes à la cantine et le public pourra assister à la répétition générale des chœurs d’ensemble, avec orchestre et soli. Puis, le dimanche matin, à 10 heures, aura lieu le concert proprement dit. Mme VaInor y chantera un des airs célèbres de Tannhæuser, de Wagner, et des variations sur un thème de Mozart : « Ah ! vous dirai-je maman », dont on verra que le texte original est plus 18me siècle que les paroles dont on berçait notre enfance.

De la première à la quatrième catégorie, les concours et les concerts iront en augmentant solennelle d'intérêt et la manifestation la plus 23 de toute la fête sera le concert du mardi juillet, auquel prendront part les 3000 meilleurs chanteurs de notre pays. Le public de la Suisse romande s’intéressera particulièrement au concert du dimanche 21 juillet, où se feront entendre les sociétés de langue française, sous la direction de M. Charles North du Locle. Ces sociétés sont l'Union chorale de Lausanne qui, avec ses 160 membres, rivalise avec les meilleures sociétés de la Suisse allemande, puis, par rang d’importance, l’Orphéon de Neuchâtel, l’Union chorale de La Chaux-de-Fonds, la Chorale de Bienne, la Pensée de La Chaux-de-Fonds, la Société de chant de la ville de Fribourg, la Société chorale de Vevey, le Chœur des Alpes de Montreux, l’Harmonie de Broc et l’Union de Neuveville. Au total, près de 900 chanteurs. Ce n’ est pas là tout le contingent de sociétés que fournit la Suisse française, mais les sept autres sociétés venant de Genève, Lausanne, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Vevey et Montreux cultivent le chant en langue allemande. D’autre part, trois sociétés nous arriveront de Paris et chanteront aussi en français. Deux se feront entendre le dimanche 14 juillet, à 2 heures de l’après-midi, avant la proclamation des résultats de concours. La troisième chantera le dimanche 21 à la même heure, ainsi que la Société suisse de Milan.

Journal d'Yverdon mardi 2 juillet 1912 Scriptorium BCU