Evénement à la gare.
Evénement à la gare.
Mon article paru dans les pages de l'Omnibus du 18 avril 25.
Voir aussi Claude-Olivier lors de la fête des Vieux Péteux.
1000 kilomètres en moissonneuse-batteuse … Certainement une première mondiale, et c’est bien ce qu’a réalisé Claude-Olivier Guignard en partant depuis Emmelord en Hollande pour rejoindre Croy après 16 jours de route et de chemins de campagne à travers Hollande, Allemagne, Belgique, France et retour en Suisse.
Une véritable odyssée.
Une haie vivante était là pour l’accueillir depuis le garage Boulaz. Après deux ou trois tours du rond-point et un tour du village, ce fut l’arrêt sur la place devant le bistrot. C’était noir de monde pour l’accueillir et visiblement ce fut le cadeau de la population au héros du jour qui ne s’attendait pas à autant de sympathisant(e)s ; un héros, car chacun peut s’imaginer les bons comme les mauvais moments qu’il les a vécus. Et il a su alors, du haut de sa machine et dès l’arrivée, déclamer d’une forte voix l’émotion qui l’étreignait de voir tant de gens venir partager ce moment tant attendu ; deux semaines à passer de la grande sérénité aux plus hautes tensions par exemple en traversant le Rhin sur un pont en travaux avec des camions devant et derrière lui et des barges de conteneurs passant en dessous du pont. Avec une machine d’une telle largeur, pas difficile de saisir le côté sport du moment ! Un autre épisode tendu fut une panne dans un rond-point avant de trouver un dépanneur dans une ferme à 500 mètres de là …
Des épreuves, mais aussi des rencontres.
Mais il avoue avoir fait des rencontres extraordinaires qu’il n’a pas eu le loisir de nous décrire dans le moment d’euphorie de l’arrivée. Pourtant l’une de ces rencontres fut sans nul doute celle du duo preneur de son/cameraman envoyé par l’équipe de Passe-moi les Jumelles qui l’a suivi tout au long du trajet. L’émotion finale fut d’ailleurs partagée par ce trio avant que les proches et amis en fassent de même avec Claude-Olivier. L’équipe des Vieux Péteux dont il est le fer de lance était aussi là avec dix vieux tracteurs qui sont venus l’accompagner depuis Métabief pour les derniers kilomètres.
Tout le « confort » à bord.
A noter que la machine était surmontée d’une mini-tiny-house qu’il avait acheminée auparavant sur le lieu de destination. Elle était équipée pour se doucher, cuisiner et dormir. L’utilisation des guillemets pour le mot « confort » se justifie pour souligner le côté spartiate de ces conditions pour un utilisateur qui doit bien tutoyer le mètre nonante sans oublier le défi et le mérite d’installer un tel logis sur une tel engin.
Pour conclure avec sa machine, c’est une Class Matador Gigant, fabriquée en Allemagne en 1966. Claude-Olivier ajoute ainsi une troisième pièce à sa collection dont beaucoup connaissent sa vieille batteuse en bois qui fait sa fierté et le coeur des rencontres d’anciens engins agricoles. L’événement est maintenant traditionnel à Croy et va se renouveler en 2026, peut-être en même temps que le passage de l’émission de Paju au printemps prochain.
Vive le fait maison!
Le « fait maison » — ou « fait main » — désigne toutes ces activités de création, de réparation ou de transformation d’objets du quotidien. Qu’il s’agisse de coudre un sac en toile, de retaper une vieille commode ou de fabriquer ses propres bougies à la cire d’abeille, le fait maison est partout. Et surtout, il a le vent en poupe.