"Miserere" d'Allegri à Fribourg
"Miserere" d'Allegri à Fribourg
Extrait du "Miserere" d’Allegri, "chanté d’abord en répétition à la cathédrale de Fribourg, aux Ténèbres du Vendredi-Saint, puis durant l’office lui-même. L’office est célébré selon l’ancien usage et c’est la seule cathédrale au monde qui le fait encore" explique Laurent de Weck.
Sur le chant lui-même, Ed Newton-Rex écrit qu' "il a été composé par Gregorio Allegri en 1638. L'homme fait partie du Choeur de la Chapelle Sixtine. "Miserere" est le nom donné au Psaume 50, dont le premier vers est : "Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam", soit "Ô Dieu ! aie pitié de moi, dans ta grande miséricorde".
Le psaume d'affliction, long de vingt-et-un versets, est considéré par les mélomanes comme un chef d'oeuvre. Il était le dernier et le plus populaire d'une douzaine de différents arrangements d'un même texte écrit pour le Vatican pendant 120 ans. C'était si réussi que pour préserver le sens du mystère autour de la musique, le Pape interdit à quiconque de le transcrire, au risque de se faire excommunier. Trois copies ont été réalisées, une pour l'Empereur du Saint-Empire romain, un autre pour le Roi du Portugal et un autre pour un musicien érudit - mais ces versions ont été si simplifiées par rapport à l'original que le Roi du Portugal s'est plaint. Le Pape voulait garder ce texte génial secret. Alors il est resté inconnu du public pour une centaine d'années.
En 1770, le jeune Wolfgang Amadeus Mozart, âgé de 14 ans, aura la chance d'écouter le "Miserere" et il parvint deux heures plus tard à transcrire la pièce note par note sur une partition, juste de mémoire. Le manuscrit sera publié en 1771. Mendelssohn fera peu de temps lui même une adaptation de la composition."
Le chef de chœur est Pierre Portenier, remarquable maître de chapelle de la basilique Notre-Dame à Fribourg.
La donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis
Suite à la donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis (1888-1980) à la Fondation Plateforme 10 à Lausanne. notreHistoire.ch est allé à la rencontre de Philippe Chappuis, descendant du photographe, et a évoqué avec lui les étapes qui l'ont mené à déposer la collection familiale dans une institution publique.