Carlo Poluzzi
Carlo Poluzzi
Miniature C, Poluzzi photo ol/goldschmid
Mais qui était Carlo (Charles) Poluzzi (1899-1978)
Carlo Poluzzi naît le 14 mars 1899 à Seveso, en Italie. En 1905, il émigre avec sa famille à Genève, où il découvre très jeune son talent pour l'art du portrait et du paysage sur émail.
Dès l'âge de 15 ans, en 1914, il devient apprenti à la prestigieuse Fabrique d'Émaux de Genève, se familiarisant ainsi avec la grande tradition genevoise de la peinture sur émail. Parallèlement, il suit les cours de dessin à l'École des Beaux-Arts de Genève, acquérant une maîtrise technique et artistique exceptionnelle.
En 1918, après avoir obtenu son diplôme, il devient chef d'atelier à la Fabrique d'Émaux de Genève, où il dirige une équipe d'une quinzaine d'artisans malgré son jeune âge.
Carlo Poluzzi paysage émaillé
En 1921, Poluzzi est naturalisé suisse et s'installe à Carouge, où il fonde son propre atelier. Grâce à son immense talent et à sa quête constante de perfection, il devient l'un des peintres émailleurs les plus respectés de Genève. Il collabore avec les plus grandes maisons horlogères, notamment Vacheron Constantin, Patek Philippe, Rolex et Gübelin, et réalise de nombreux portraits pour des personnalités influentes.
En 1930, il rejoint la Société Mycologique de Genève, où il enrichit ses connaissances auprès de sommités telles que Charles-Edouard Martin, Lendner, Wicki et ses amis Jules et Jeanne Favre. Devenu un mycologue de renom, il est nommé inspecteur des champignons au marché de Genève et donne des conférences à Radio Genève pour initier le grand public à la mycologie. Il publie également de nombreux articles illustrés de ses propres dessins dans le journal La Suisse.
En 1942, en collaboration avec le Professeur Maurice Roch, Poluzzi publie une brochure sur la médecine et les champignons vénéneux, où ses aquarelles apparaissent pour la première fois.
En 1958, il illustre un ouvrage de ses amis A. Duperex et Roger Dougoud, publié aux éditions Avanti.
En 1962, il participe à une exposition au Musée d'Art de Genève.
En 1966, il réalise, avec son élève Suzanne Rohr, une montre de poche à répétition minutes et calendrier perpétuel pour Patek Philippe, comportant des miniatures en émail remarquables.
Garde-temps exceptionnel à calendrier perpétuel et répétition minutes comprenant deux peintures sur émail signées Poluzzi-Rohr sur une face et Rohr-Poluzzi sur l’autre 1966
En 1968, Gordon Wasson, célèbre ethnomycologue, le contacte pour illustrer son œuvre sur le soma.(Champignon divin de l’immortalité)
En 1976, une collection de douze de ses aquarelles de champignons, accompagnée des commentaires de Duperex, est publiée sous le titre Beaux Champignons.
En plus de son travail d'émailleur, Poluzzi a été illustrateur indépendant et un grand mycologue avec Robert Lüthi, inspecteur officiel des champignons à Genève. Il a également participé à des expositions, notamment au Musée d'Art de Genève en 1962, et certaines de ses œuvres font partie des collections de la Bibliothèque du Conservatoire de Botanique de Genève. Il était également passionné de lépidoptères et me prodigua de nombreux conseils et me fit cadeau de très beaux spécimens pour ma propre collection
Quelques spécimens africains
A la fin de sa vie il se retira à Begnins avec son épouse Yvonne dans une villa contiguë à celle du professeur Lüthi, il fut toujours un grand ami de notre famille
Carlo Poluzzi s’éteint en 1978, laissant derrière lui une œuvre alliant à la fois art et science, perpétuant ainsi une tradition genevoise de l'émail de renommée internationale.
Carlo Polluzzi miniatures 1950
En hommage à son immense contribution artistique et scientifique, la ville de Genève nomme une rue en son honneur : le Chemin Charles-Poluzzi, à Carouge.
Le plus illustre miniaturiste sur émail, Charles Poluzzi, qui travailla pour plusieurs marques d’horlogerie était considéré comme le meilleur émailleur du monde,
Le nouvelliste, Volume 11, Numéro 249, 25 octobre 1978
Mémoires d'ici fait peau neuve!
Le centre de recherche et de documentation du Jura bernois inaugure samedi 22 mars ses nouveaux locaux à Saint-Imier. notreHistoire.ch a rencontré Sylviane Messerli, directrice de l’institution, et Frédérique Zwahlen, documentaliste, pour faire le point sur cette mutation. Elles nous disent aussi quelques mots de la Bible de Moutier-Grandval exposée à Delémont.