Repérage
Dans les près fleuris, la Chapelle de St-Eusèbe à Orsières en 1932

Dans les près fleuris, la Chapelle de St-Eusèbe à Orsières en 1932

Pierre Auguste Chappuis
Philippe Chappuis

Au dos de la photographie de Pierre Auguste Chappuis, de la main de Suzanne "Petite église entre Orsières et Som la Proz 1932".

L'archéologue Louis Blondel (1885-1967), dans une étude sur Orsières écrit, au sujet de la chapelle, qu'une tradition ancienne rapportée par Tamini prétend qu'Orsières occupait primitivement l'emplacement actuel des prés de la Proz, près du sanctuaire très ancien de la chapelle St-Eusèbe, et que la localité aurait été détruite par des inondations, ou ensevelie par les éboulements venus d'Orny. Cette chapelle citée en 1399, puis ruinée, a été relevée en 1456 et de 1875 à 1880. L'agglomération d'Orsières sur la rive droite de la Dranse ne se serait donc constituée que plus tard, vers la fin du XIe siècle.

Le botaniste Henri Correvon (1854-1939) de son côté évoque la chapelle St-Eusèbe en ces termes aimables:

On passe la Drance et l'on prend le chemin à mulets, juste carrossable pour les chars de montagnes, qui longe un grand pré bien vert, splendide pelouse naturelle parsemée de blocs erratiques et plantée d' arbres fruitiers séculaires au centre de laquelle repose, solitaire et paisible, la petite chapelle St-Eusèbe. Chose curieuse, il se fait, sur les marches de cette chapelle, le jour de Pâques, un service religieux en plein air suivi d' une communion sous les deux espèces, telle que cela se pratiquait dans la primitive Eglise et comme cela se fait dans le culte protestant. On y délivre du pain et du vin à chaque personne présente et même aux passants, étrangers à la paroisse. Les malades, les impotents, ceux que des devoirs impérieux ont laissé au village, reçoivent également leur part qui leur est apportée pendant la réunion.

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